samedi 26 février 2011

Sonnay


Le château de Sonnay est érigé sur le territoire de la commune de Cravant-les-Coteaux, en Indre-et-Loire.

Histoire.

Le château de Sonnay est un ancien fief relevant de la Roche-Clermault « à foi et hommage lige et un roussin de service », signalé dès l’année 1268 comme appartenant à un certain Pierre de Sonnai, chevalier. On le retrouve en 1440 entre les mains de Geoffroy Taveau, baron de Mortemer, qui le vend en 1441 à un dénommé Guillaume de Ballan. Et le 3 septembre 1446, une chapelle érigée en 1372 est consacrée à Sonnay sous le vocable de sainte Catherine (d'Alexandrie), par Jean Bernard, archevêque de Tours.

Mais le 13 décembre 1449, le roi Charles VII confisque la terre de Sonnay pour la donner à son premier chambellan, du nom de Guillaume Gouffier, par ailleurs baron de Maulevrier et gouverneur de Touraine. La terre et son fief passent ensuite à la fille de ce même Guillaume Gouffier, Madeleine qui, le 16 mai 1481, épouse René le Roy, chambellan du roi Louis XI. C’est le dot de la jeune fille. Le fief reste alors dans la famille le Roy jusqu’au 3 mai 1591. Il est alors vendu par François le Roy et Renée de Bretagne son épouse, à Antoine de la Barre, seigneur d’Anglée et Hélène de Razilly son épouse. La terre est ensuite transmise en 1629 à René de la Barre, puis en 1680 à Claude de la Barre.

Colombier.
Le 10 novembre 1770, le fief et la terre de Sonnay sont de nouveau vendus, par les héritières de la famille de la Barre. Mis à prix 10.000 livres, l’ensemble est adjugé pour 32.150 livres à Jacques-Alexandre Becquet du Vivier, Écuyer, lieutenant des maréchaux de France à Montpellier, conseiller-rapporteur du point d’honneur aux bailliage, ville et ressort de Chinon en 1780, comparaissant en 1789 à l’assemblée de la noblesse de l’Anjou et pays Saumurois. Jacques-Alexandre Becquet du Vivier, ancêtre des actuels propriétaires, acquiert ainsi les droits de Haute, Moyenne et Basse Justice. Puis, prenant le nom de Becquet de Sonnay, il épouse en 1775 Cécile Galichon de Courchamps. De cette union naîtra une descendance rassemblant des noms tels que Simonet de Singly, Pecard, Taschereau des Pictières, Blouquier de Trélan, Saint-Exupéry, Churchill, Le Breton de Vannoise, de Foucaud…

Structure.

Le colombier de Sonnay présente un intérêt particulier, dans la mesure où il est non seulement fort ancien, mais aussi assez rare de par son importance. Il participe en cela au Patrimoine Historique de la Région.

Le droit de colombage était, sous l’Ancien Régime, un droit féodal à valeur de privilège, dont l’abolition intervint en 1789 avec la Révolution. À cette époque, en effet, les coutumes -notamment de Tours- regardaient le droit d’élever un colombier sur son fief, comme un droit de Haute-Justice. Le seigneur Haut-Justicier qui avait censive (terre assujettie à redevance due par des tenanciers), pouvait avoir colombier à pied, ayant boulins (cavités pouvant recevoir les pigeons) jusqu’au rez-de-chaussée, à la condition que le domaine de leur fief soit composé d’au moins cinquante arpents de terre; un arpent représentant 50 de nos ares actuels. Le droit de volière était cependant limité à deux boulins par arpent, et quiconque aurait construit un trop grand nombre de boulins sans pouvoir faire la preuve de la superficie de ses terres, était condamné à détruire son colombier, à ses frais. Le seigneur d’un fief de 50 arpents pouvait ainsi se faire construire un colombier comportant 100 boulins.

Le colombier de Sonnay présente la particularité d’être composé de quelques 2.250 boulins; attestant par là-même que le fief sur lequel il était construit avait une superficie de 1.125 arpents, soit environ 560 hectares actuels. Ce colombier est un des plus importants de la région, et on peut faire remonter sa construction au 13ème siècle.

Le parc, le château et les bâtiments furent presque totalement remaniés au 19ème siècle, comme bon nombre d’autres propriétés tourangelles. Seul aujourd’hui subsistent la partie Est et sa chapelle, ainsi que le colombier qui seul n’a subi, comme par miracle, aucune modification architecturale autre que l’usure du temps. Si d’aucuns disent que son toit de pierre en forme de voûte se serait écroulé, d’autres au contraire affirment qu’elle est un des rares exemples encore debout de fuye à ciel ouvert. Elles n’aurait donc jamais eu de toit. Les murs et les boulins ont également parfaitement survécu.

Sources : Wikipédia 

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