jeudi 21 octobre 2010

La Ferté


Le Château de la Ferté est un château français situé à La Ferté-Saint-Aubin, dans le département du Loiret et la région Centre.

Le monument appartient à l'ensemble de châteaux regroupé sous l'appellation de châteaux de la Loire.

Géographie.

Le portail d'entrée.
Le château est situé à 22 km au sud d'Orléans, 14 km au nord de Lamotte-Beuvron et 38 km au nord-est du château de Chambord, en bordure de la route nationale 20, à la sortie nord de la commune de La Ferté-Saint-Aubin, dans la région naturelle de Sologne.

Le site est desservi par la gare de La Ferté-Saint-Aubin de la ligne Les Aubrais - Montauban et la ligne 5 du réseau d'autocars Ulys.

Historique.

La construction du château débute à la fin du XVIe sur ordre d'Henri de Saint-Nectaire selon les plans de l'architecte Théodore Lefebvre. Elle se poursuit sous le règne de son fils, Henri de La Ferté-Senneterre.

Le maréchal Ulrich Frédéric Woldemar de Löwendal l'acquiert en 1748 ; il est confisqué à son fils lors de la Révolution française.

François Victor Masséna, fils du maréchal d'Empire, rachète le château en 1827.

Jacques Guyot acquiert le château en 1987 et l'ouvre au public.

Description.

Le château, entouré de douves, est constitué du petit château, dans la partie gauche du corps de logis actuel, construit entre 1590 et 1620 et du grand logis (ou grand château) et ses deux pavillons qui en encadrent l'entrée datant du XVIIe.

Le parc, de 40 hectares, a été aménagé en jardin à la française dès les années 1630 puis modifié en parc paysager à partir de 1822. En 1992, le jardin est réagencé tel qu'il était au XVIIIe siècle. Il comporte sept bras d'eau, dont les eaux du Cosson. On y trouve des charmilles, des cyprès chauves ainsi qu'un araucaria.

Les écuries du château datent du XIXe siècle.

Dans le grand château, on retrouve un hall d'entrée, un grand salon et un bureau qui précède la chambre de la comtesse O'Gorman, une vaste salle à manger, ainsi que les cuisines du château, situées au sous sol.

L'orangerie a été aménagée en salle de réception.

Le château et son parc sont partiellement classés et partiellement inscrits au titre des Monuments historiques par plusieurs arrêtés successifs, les 28 février 1944, 29 juillet 1961 et 7 mars 1995.

Le château se visite tous les jours de 10h00 à 18h00.

Manifestations.

Le château est le cadre de plusieurs manifestations :

    * Les fêtes des plantes, le 1er week-end de mai ;
    * Les nocturnes, tous les jeudis et vendredis en juillet et août ;
    * Une brocante en septembre ;
    * Les journées du patrimoine, fin septembre ;
    * Noël au château, les trois premiers week-end de décembre.

Sources : Wikipédia 

Roumégous


Le Château de Roumégous est situé dans le hameau de Roumegous sur la commune de la Salvetat-Peyralès situé en Aveyron.

Situation.

Le château de Roumégous surprend dans son environnement isolé dans la vallée du Viaur, un peu à l’écart de la route de Montou à Laroque car il demeure imposant malgré son état de délabrement.

Le château de Roumégous dépendait de la terre de Cadoule au niveau féodal. Son nom qui est occitan et qui signifie « lieu couvert de ronces » est d’ailleurs de formation postérieure à celui de Cadoule qui vient du latin féminin « Catula ».

Au confluent du Jaoul avec le Vernhou, un des nombreux torrents de la vallée et tout près du Viaur, s’élève une colline escarpée qui forme comme un promontoire triangulaire entre les deux ruisseaux. C’est sur la pointe la plus avancée de ce monticule, qu’est bâti le château de Roumégous, masse carrée, flanquée de quatre grosses tours rondes. Le rocher qui lui sert d’assise, domine le village situé en amont sur la même langue de terre. Les tours sont percées de quelques ouvertures, mais sur la partie du bâtiment central correspondant à l’entrée, on n’aperçoit pas une seule ouverture.

Historique.

Les premiers seigneurs de Roumegous furent les Cadolle, famille qui contribua aussi au XIIe siècle à la fondation du monastère de Bonne Combe. Les seigneurs de Cadoule abandonnant leur forteresse auraient construit un château à Roumégous vers 1250.

La tradition orale rapporte que le site de Cadoule, dépeuplé par la peste noire en 1348-49, fut détruit par les Anglais peu après 1360, lorsque le Rouergue fut donné au roi d’Angleterre par le traité de Brétigny. Le seigneur de Cadoule construisit alors un autre château à Roumégous (mieux situé) qui lui aurait résisté victorieusement aux envahisseurs. C’est d’ailleurs l’époque, ou en conséquence du traité de Brétigny, qui faisait du Viaur la frontière des possessions du roi de France et celles du roi d’Angleterre, que la vallée se couvrit de châteaux et de lieux fortifiés.

Epoque féodale.

Réédifié au XVe siècle, le château de Roumégous aurait donc succédé à une forteresse plus modeste.

Nous connaissons peu de chose sur le repaire. En 1432 son propriétaire aurait été Jean Guitard qui l'hommageait aux Armagnac comme comtes de Rodez. Cet édifice était alors qualifié de « manoir » de Roumégous.

Mais s’agit-il bien du même Roumégous ? Il y a neuf lieux-dits Roumégous en Aveyron d’après le dictionnaire de Dardé. Car La Salvetat-Peyralès ne dépendait pas du ressort du comté de Rodez appartenant au comte d’Armagnac mais dépendait du comté de Rouergue qui était rattaché à la couronne de France depuis 1271.

Le constructeur ou le reconstructeur de Roumégous fut Lardit de Bar, capitaine de Najac, sénéchal de Rouergue. Lardit de Bar fut nommé sénéchal de Rouergue le 3 août 1461 par lettres royales datées d’Avesnes. Le 24 juin 1462 il est dit seigneur de Roumégous et de Cadoule. Lardit de Bar mourut sans enfant et Antoine de Galand son héritier épousa Francoise du Boys. Il n’eut qu’une fille, Marquèse de Galand, qui épousa en 1519 Pierre de Châlon, issue d’une branche bâtarde des Chalon comtes de Bourgogne c’est-à-dire la Franche-Comté. Louis de Chalon mort en 1476 était le fils d’Eleonore d’Armagnac fille du comte de Rodez Jean IV d'Armagnac. C’est cette alliance qui attira une branche des Châlon en Rouergue. Jean de Châlon, fils naturel de Louis de Châlon, devint juge des quatre montagnes du Rouergue qui étaient Laguiole, Cassagnes-Bégonhès, Laroque-Valzergues et Saint-Geniez-d'Olt. Ce Jean de Châlon fut le père de Pierre de Châlon qui épousa en 1519 Marquèse de Galand, héritière de Roumégous, de Cadoule et de Cadars mais aussi de nombreux autres biens dans l’Albigeois dont le château de Lacaze situé non loin de Castres et de la seigneurie de Las Graisses près de Gaillac.

XVIe siècle à la Révolution.

Photographie du château de Roumégous
datant du début du 20ème siècle.
Pierre de Châlon et Marquèse de Galand eurent un fils Antoine et 3 filles. La dot de chacune des filles fut de 2000 livres ce qui témoigne pour l’époque d’un niveau de fortune considérable. Antoine de Chalon fils de Pierre de Chalon et de Marquèse de Galand épousa à Paris par contrat enregistré au Châtelet par Antoine Duprat chambellan du roi le 21 novembre 1579 Anne de Lannoy de La Boissière. Le marié était alors âgé d’au moins 50 ans. Antoine de Châlon avait rendu hommage au roi Charles IX de France pour Roumégous devant André Buisson notaire de la Salvetat-Peyralès en mai 1564 et en février 1567. Il était devenu en 1550 à la mort de sa grand-mère Françoise du Boys seigneur de Lacaze, de Saint-Amans et de Sénégas en Albigeois. Il mourut en 1584 âgé d’environ 60 ans et ne laissant que deux filles mineures, Marie-Madeleine et Anne de Châlon. C’est l’aînée Marie-Madeleine qui hérita de Roumégous.

Marie-Madeleine de Châlon épousa le 18 mars 1598 un membre de la famille royale, Henri de Bourbon, marquis de Malause, filleul du roi Henri IV qui lui avait transmis son prénom. Henri de Bourbon mourut en 1647. Henri de Bourbon était protestant. Marie-Madeleine devint elle aussi protestante comme sa sœur Anne qui changea son prénom en celui biblique de Sara.

La seigneurie et le château de Roumégous restèrent dans la famille de Bourbon-Malause jusqu’en 1746, passant après Louis de Bourbon à son fils Guy-Henri de Bourbon puis aux deux fils de ce dernier Louis-Auguste et Armand de Bourbon. Guy-Henri de Bourbon abjura le calvinisme en 1678 entre les mains de Bossuet. Il accrut de manière très importante ses possessions en Albigeois et en Quercy en héritant de sa belle-sœur Marie-Isabeau Mitte de Chevrières du marquisat de Cardaillac, du comté de Bioule, de la vicomté de Lautrec, des baronnies de Villeneuve, Gaïx, Labruguière, Montredon, Penne, Castelnau-de-Montmiral et Semalens. Il devenait ainsi un des plus riches seigneurs de l’Albigeois. Son fils aîné Louis-Auguste mourut en 1741 à Castres sans enfant. Son frère Armand lui succéda et mourut de blessures reçues à Nice en 1744 sans alliance ni postérité. Son héritière fut sa sœur consanguine qui avait épousé en 1715 un seigneur franc-comtois, le comte de Poitiers et de Neufchâtel.

Pour la première fois de son histoire, Roumégous allait être vendu. Cette vente eut lieu le 21 janvier 1746 devant un notaire de Toulouse. La vendeuse était Marie Geneviève Henriette Gertrude de Bourbon de Malause épouse de Ferdinand Joseph comte de Poitiers intervenant à titre d’héritière d’Armand de Bourbon, marquis de Malauze, son frère, brigadier des armées du roi, colonel du régiment d’Agenais, par son testament du 30 août 1743. L’acheteur était noble Pierre du Truel seigneur de Lagarde et Saint-Jean de Janes demeurant à Aupillières paroisse de Saint-Paul-de-Massuguiès diocèse d’Albi. La vente concerne la seigneurie de Roumégous au diocèse de Rodez avec ses dépendances et elle est faite pour la somme de 22 000 livres qui serviront à payer des créanciers d’Armand de Bourbon pour la somme de 20766 livres , les 1233 livres restantes devant être payées par Pierre du Truel à la vendeuse dans le délai d’un an.

De la Révolution à nos jours.

L’an II de la République, en date du 3 thermidor, Pierre-Auguste Truel (sans la particule dont le port était interdit à cette époque) , demeurant à Revel, commune de Teillet canton d’Alban dans le Tarn vendit le château de Roumégous, corps et biens à Jean-Pierre Blanquet ainsi que le « Pré Grand » une châtaigneraie et un jardin pour la somme de 6000 francs. Les Blanquet étaient la famille la plus riche du village de Roumégous : en 1746 Raymond Blanquet payait 69 livres de taille alors que Jean Pauzié en payait 20, Jean Amans 17, Jacques Amans 15 , Jean Lagarrigue et Pierre Cadilhac 8 livres chacun soit 6 familles habitant alors le village. Le château est resté depuis lors toujours à la famille Blanquet et à ses successeurs. De Pierre Blanquet l’acheteur de 1794, mort en 1822, le château passa à son fils François Blanquet (1801-74) puis à son petit-fils Jean-Baptiste Blanquet (1863-1898) dont la fille Marie Lucie Nathalie Blanquet épousa en 1920 Alfred-Achille Gargaros.

Architecture.

On y retrouve le plan traditionnel et bien établi dans le Rouergue, du corps de logis dont le rez-de-chaussée était voûté et encadré de quatre tours d'angles et d'une tour supplémentaire renfermant un escalier. Assez curieusement les pièces de la tour sont carrées et non circulaires comme il est d'usage. Ce château semble avant tout avoir été destiné à l'habitation. L'une des quatre tours s'est écroulée au début du XXe siècle. Le corps de logis est rectangulaire de 8,70 m sur 8,45 m. Les tours d’angle ont un diamètre d’environ 7 mètres. La salle rectangulaire du rez-de-chaussée, sans doute servant de salle de séjour et de réception, est rectangulaire de 12 m sur 7. L’édifice servait uniquement à l’habitation, il ne comporte aucune meurtrière ni aucun élément de défense.

En 1789, le château était qualifié de « masure ». Le corps du logis du château est démantelé, mais on voyait encore en 1860 la base des arcades géminées à plein cintre qui soutenaient les voûtes de chaque étage. Le château défendu de trois côtés par des précipices, s’abritait du côté du village sous deux lignes assez rapprochées de fortes murailles et de fossés profonds. Les ouvrages extérieurs ont disparu. Il ne reste plus du corps du logis que la carcasse. Les tours sont encore debout. Toutefois, le sommet de celle du sud s’est effondré. Le côté Nord de l’ouvrage est lézardé et semble se maintenir debout grâce à un énorme lierre qui s’agrippe à ses flancs et monte jusqu’au sommet. A l’angle de la jonction de deux de ces tours avec l’édifice central, se trouvait à chaque façade, une tourelle où l’on pouvait voir d’étroits escaliers à vis servant à la communication des étages entre eux.

Sources : Wikipédia 

mercredi 20 octobre 2010

Anet

Vue générale de l'édifice.

Le Château d'Anet est un château Renaissance, situé en Eure-et-Loir, qui fut commandité par Henri II pour Diane de Poitiers. Il fut construit sous la direction de Philibert Delorme (architecte), Jean Goujon (sculpteur) et Jean Cousin (peintre).


Dessin à la plume du XVIIIe siècle.
Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 25 mars 1993.Vandalisé sous la Révolution française, il fut en grande partie démoli sous le Directoire. Quelques fragments d'architecture et de sculpture furent cependant achetés aux démolisseurs par Alexandre Lenoir, qui les fit transporter à Paris pour nourrir le musée des monuments français (alors situé dans l'actuelle école des Beaux-Arts), en particulier le portique orné d'une figure de Diane,
 d'un cerf et de quatre chiens (qui a occupé la cour des Beaux-Arts avant d'être déplacé à nouveau vers Anet). Cet ornement était à l'origine un automate : le cerf remuait la tête et les chiens remuaient la patte arrière gauche. Aujourd'hui, ce portique est en résine et donc statique. L'original ayant été fondu à la Révolution.

Château et le cryptoportique.
La chapelle est restaurée en 1840 par l'architecte Auguste Caristie. En 1860, le château appartient à Ferdinand Moreau.

La chapelle funéraire, la cour intérieure ainsi que la chapelle qui s'y trouve et une partie du château se visitent. La chapelle intérieure est une rotonde décorée de pilastres de marbre blanc et des statues des apôtres, et couverte par une coupole à caissons.

Le château est toujours habité et les pièces ouvertes au public sont meublées par certains meubles d'époques, mais surtout par des achats plus récents.

Vue du château depuis le parc.
L'aile du château actuel.
Portique d'entrée.
Détail du portique.
Chapelle.
Coupole de la chapelle.
Tombeau de Diane de Poitiers.
Détail du podium du tombeau.

Sources : Wikipédia 

mardi 19 octobre 2010

Beaumont-le-Richard

Vue générale de l'édifice.


Le Château de Beaumont-le-Richard, situé sur la commune d'Englesqueville-la-Percée, est d'architecture anglo-normande. Il date du XIIe siècle. Ce château est un des derniers exemples de logis seigneurial de cette époque encore en élévation.

Histoire.

Construit sur une colline, la seigneurie existe depuis au moins l'an mil. Le château doit son nom à Richard du Hommet - (1115-1180) bisaïeul de Jourdain du Hommet, baron de Varanguebec, connétable de Normandie, seigneur du Hommet et de Beaumont le Richard.

En 1220, Enguerrand du Hommet donne à l'abbaye de Mondaye l'église et les dîmes de Beaumont-le-Richart. Puis elle a été transformée en exploitation agricole.

Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques[4] depuis septembre 1919.

L'existant.

La configuration du château a fortement changé lorsqu'après le déclin de la seigneurie, il a été changé en exploitation agricole, laquelle a fonctionné jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

Deux bâtiments romans : un bloc d’habitation et une grande salle, composée d’une nef et d’un bas-côté, datés du milieu du XIIe siècle. Au rez-de-chaussée, une salle voutée. Au premier étage du bloc d’habitation, une chambre refaite au XVIIe siècle, lors de l'aménagement de l'exploitation agricole, voisine d'une antichambre ornée d’arcatures romanes.

La chapelle privée a été affectée au culte vers 1640.

Sources : Wikipédia 

Champ de Bataille

Entrée.

Le Château du Champ-de-Bataille, sis en Haute-Normandie, au Neubourg, dans l'Eure, a été édifié au XVIIe siècle pour le maréchal de Créqui.


Historique.

En 935, une grande bataille se serait déroulée sur ces lieux entre deux familles : celle qui régnait sur le Cotentin, menée par Guillaume Longue Épée, et celle de Robert le Danois. Guillaume Longue Epée l'ayant emporté, l'indépendance de la Normandie s'en trouva confortée.

Vue générale de l'édifice.
D'autres sources indiquent que la toponymie commémore une victoire de la famille d'Harcourt sur sa rivale des Tancarville.

Ayant connu de nombreux propriétaires tout au long du XIXe siècle, le château fut acquis par le duc d'Harcourt, chef de famille des seigneurs d'Harcourt, en compensation de la ruine du château de Thury-Harcourt lors de la bataille de Normandie de 1944. Le millénaire de la famille d'Harcourt, réunissant les branches française et anglaise, y fut célébré dans les années soixante. Pendant 20 ans, le château fut entretenu et restauré par un particulier qui créa l'actuel golf de renommé dans les bois. De nombreux son et lumière et concours d'attelages s'y déroulèrent jusqu'en 1992 où il fut vendu au décorateur Jacques Garcia pour qu'il puisse le rénover entièrement et qui poursuit actuellement la création de jardins à la française.


Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 mai 1952.

Les jardins sont labellisés « Jardin remarquable ».

Le golf est aujourd'hui la propriété de la ville du Neubourg.

Jardin du château.

Sources : Wikipédia 

lundi 18 octobre 2010

Ussé

Vue générale de l'édifice.

Le Château d'Ussé se trouve à Rigny-Ussé, en Indre-et-Loire (région Centre, France). Il fait partie des châteaux de la Loire. Ce château est un domaine privé, ouvert à la visite. Il appartient au 7ème Duc de Blacas.

Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 avril 1931.

Le château vu de l'entrée des visiteurs.
Localisation.

Ce château est bâti au bord de l'Indre, un affluent de la Loire. Il se situe à 33 km à l'ouest de Tours et à 14 km de Chinon, sur la commune de Rigny-Ussé.

Histoire.

Le site du château d'Ussé est habité depuis la préhistoire, comme en attestent les traces retrouvées sur les lieux. On note également une présence gallo-romaine (petit tumulus et tombes), et certaines rumeurs en font la propriété du gallo-romain Uccius. Cité au VIe siècle sous le nom d'Ucerum (chronique de Turons), le site d'Ussé, adossé à la forêt de Chinon, occupe un espace stratégique, contrôlant la route de Chinon, et la navigation de la Loire et de l'Indre.

Le premier seigneur connu d'Ussé fut en 1004 le chef viking Guelduin Ier de Saumur (dit le diable de Saumur), seigneur de Saumur, d'Ussé et de Pontlevoy, portant les couleurs du comte de Blois Thibeut II puis Eudes II. Il édifia la première forteresse en bois. Son fils Guelduin II lança en 1040 la construction en pierre d'un premier château.

En 1099, Olivier d'Ussé est le seigneur des lieux.

Vue de la chapelle.
Vers la fin de la guerre de cent ans, en 1424, Jean V de Bueil, comte de Sancerre, seigneur d'Ussé et capitaine du roi, membre d'une des plus illustres familles tourangelles, fait construire la structure de base du château actuel. Il meurt en 1477. Son fils Antoine, seigneur d'Ussé en 1456, épouse en 1462 Jeanne de Valois, fille de Charles VII et d'Agnès Sorel. Elle lui apporte une dot de 40 000 écus d'or. Dans les années 1460, il entreprend la reconstruction du château dans le style du XVe siècle. Surendetté, Antoine de Bueil vend Ussé à Jacques d'Espinay en 1485.

D'origine bretonne, Jacques d'Espinay est le fils du chambellan de François II de Bretagne. Il devient lui-même chambellan des rois Charles VIII et Louis XII, puis accède à la fonction de grand-maître de l'hôtel de la reine. Il poursuit les travaux du château et fonde en 1521 la collégiale d'Ussé destinée à devenir la chapelle funéraire de sa famille.

Façade de la chapelle.
Son fils Charles d'Espinay et sa belle-fille Lucrèce de Pons poursuivent les travaux. Leur fils, René d'Espinay, leur succède en 1534. La chapelle, dédiée à Sainte-Anne, est consacrée le 11 août 1538. Lui-même criblé de dettes, René vend le château en 1557 à Suzanne de Bourbon.

La fille de Suzanne de Bourbon, Louise de Rieux, apporte le domaine à son époux René de Lorraine, marquis d'Elbeuf. Toujours par mariage, Ussé passe à Henri de Savoie, duc de Nemours, qui meurt en 1620. Après une succession de propriétaires le château est acquis en 1659 par Thomas Bernin, marquis de Valentinay, secrétaire du roi. C'est en 1664 que le marquis de Valentinay fait aménager les jardins d'après des dessins de Le Nôtre.

Détails du linteau de la chapelle.
En septembre 1700, la châtellenie d'Ussé est érigée en marquisat en faveur de Louis II Bernin de Valentinay, receveur général des finances à Tours et ami de Charles Perrault, qu'il recevra plusieurs fois au château. Le domaine comprenait également les terres de Rivarenne et Bréhémont. Il est écrit dans le dossier : « La Seigneurie d'Ussé est très considérable, et d'une grande étendue, consistant en un château avec cinq grosses tours et fermé de fossés à fond de cave et pont-levis, dans l'enceinte duquel est une église (chapelle actuelle), qui en est la paroisse où il y a un Chapitre composé d'un Doyen et de cinq chanoines de la Fondation des Seigneurs du dit lieu, avec un parc de soixante arpents, clos de murs, et avec tous les ornements qui peuvent rendre une terre capable de porter un titre éminent ». Contrôleur Général de la Maison du Roi, Louis Bernin de Valentinay épouse en janvier 1691 Jeanne-Françoise Le Prestre de Vauban, décédée le 14 novembre 1713, seconde fille du célèbre maréchal de France. Ils auront trois enfants: Louis Bernin, marquis d'Ussé, ainsi que deux filles dont la cadette sera religieuse à Sainte-Marie-de-Saint-Denis. Vauban viendra d'ailleurs plusieurs fois au château d'Ussé, et plusieurs plans de fortification furent réalisés au château. Il est d'ailleurs l'auteur de la construction italienne et des terrasses du château, ainsi que de l'allée des cavaliers.

Voltaire y aurait séjourné, et écrit une partie de La Henriade.

En 1780, les déscendant de Louis Bernin de Valentinay vendent le château.

En 1807, le château passe à la famille de Duras. Les cèdres du Liban ramenés de terre sainte en 1817 par Châteaubriant pour son amie Claire de Kersaint, épouse du duc de Duras, sont visibles près de la chapelle. Châteaubriant y aurait rédigé une partie de ses mémoires d'Outre-Tombe.

La fille du duc de Duras cède le domaine à son petit neveu le duc de Blacas, dont les descendants sont toujours propriétaires du château.

Architecture.

Le château présente deux styles architecturaux, l'un d'inspiration médiévale et gothique et l'autre de la Renaissance. La cour intérieure présente un exemple de ces deux styles. La première partie des travaux de construction date du XVe siècle par Jean V de Bueil. Le château sera achevé sous l'aspect actuel aux XVIe et XVIIe siècles.

Les jardins à la française ont été inspirés par Le Nôtre, l'architecte de Louis XIV.

Hall d'entrée.

Le hall d'entrée se situe dans la partie du château datant du XVe siècle. L'escalier vis à vis a été réalisé au XIXe siècle par Madame de la Rochejacquelin. On observe deux commodes italiennes, d'époque Renaissance, et à droite, sur un panneau de bois sculpté, l'Ange Saint-Michel, du XVIe siècle, provenant des stalles de la chapelle.

Salle des gardes.

Cour intérieure.
La salle des gardes était l'entrée du château au XVe siècle. Elle était accessible par un pont-levis, aujourd'hui à l'emplacement d'une fenêtre. Le plafond du XVIIe siècle siècle est peint en faux marbre, selon une technique italienne de trompe-l'oeil.

La salle des gardes abrite la collection d'armes et objets orientaux (principalement indiens), rapportés au XIXe siècle siècle par le comte Stanislas de Blacas : un guerrier indien du XVIIIe siècle, un Kouttar (arme indienne de un ou deux mètres et qui servait à la chasse aux tigres), des armes d'apparat en argent finement ciselés, incrustés de jade, d'ivoire, et d'émail, un coffre syrien en bois de cèdre incrusté de nacre, sur lequel est disposé une collection de miniatures peintes sur ivoire qui représente les principaux monuments des Indes dont le Taj Mahal.

On peut observer les souvenirs présentés dans la seconde vitrine, dus au duc de Blacas (1770-1839), tandis que la grande vitrine de gauche est réservée à un thème différent chaque année. Au-dessus, la généalogie du duc de Duras (portrait de gauche), propriétaire du château en 1807.

Dans la pièce attenante sont rassemblées des porcelaines de Chine et du Japon.

Salon Vauban.

Ancienne chapelle médiévale (l'abside était à l'emplacement des fenêtres actuelles), cette pièce fut réstaurée en hiver 1995.

Le salon est meublé d'un cabinet italien en poirier noirci et en ébène, incrusté d'ivoire, de nacre et de lapis-lazuli, datant du XVIe siècle, et refermant 49 tiroirs secrets, ainsi qu'un bureau Mazarin, (meuble français du XVIIe siècle), marqueté en bois de citronnier et de rose. Le reste du mobilier est de style Régence (début du XVIIIe siècle), entièrement démontable afin de changer de tissu en fonction des saisons.

Vue de l'antichambre et de la copie des Noces de Cana.
Les murs sont décorés de trois tapisseries de Bruxelles datant du XVIe siècle, représentant le thème biblique de "David et Goliath". Sont également exposés un Portrait de Madame de Maintenon, une peinture sur bois du XVIIe siècle Le repas de Balthazar (au-dessus de la cheminée), ainsi que, au-dessus du bureau, un Portrait de Chateaubriand, ami de la propriétaire des lieux, la duchesse de Duras. Femme écrivain, elle fut connue pour deux romans : Edouard et Ourika, qui lui vaudront en récompense le vase de Sèvres exposé lui aussi dans le salon, offert par Louis XVIII, sur lequel figure une scène du roman Ourika.

Ancienne cuisine.

Avec sa voûte en tuffeau sculpté en berceau, il s'agit de la plus ancienne pièce du château. La salle était autrefois le débouché d'un souterrain creusé directement dans les fondations du château. Aujourd'hui condamné, il ressortait au beau milieu de la forêt de Chinon.

On peut y observer des tapisseries d'Audenarde, datant du XVIIe siècle, ainsi qu'un coffre gothique du XVe siècle.

Le grand escalier.
Grand escalier.

Le grand escalier droit du château, à rampe en fer forgé, est d'inspiration italienne du XVIIe siècle. On peut y voir une chaise à porteur du XVIIIe siècle, une paire de bottes dites de postillon (2 kg chacune), qui ont inspiré Charles Perrault, une commode espagnole de voyage, du XVIIe siècle, ainsi qu'un canon du XIXe siècle, provenant du château de Beaupréau, et qui a servi lors de la naissance du duc de Blacas en 1943 pour annoncer sa naissance.

En haut de l'escalier, sont exposés une tapisserie de Beauvais du XVIIIe siècle représentant une scène mythologique, un portrait de Louis XVIII, ainsi que le Sacre de Louis XV à Reims, peint en 1772 par Martin de Batailles.

Antichambre.

Réalisée au XVIIe siècle lors de l'aménagement des appartements royaux, elle est meublée d'un bureau de style Boulle (XVIIIe siècle). Les murs sont ornés de deux portraits en pastel de Jean Valade (1710-1787), ainsi que d'une copie des Noces de Cana de Véronèse. Dans les angles, des laques de Chine du XVIIIe siècle.

Chambre du Roi.

La chambre du Roi.
Les soieries du XVIIIe siècle, aux motifs d'inspiration chinoise, ont été réalisées dans les manufactures de Tours. L'ensemble du mobilier date de 1770. Le salon et lit à baldaquin (dit à la polonaise) sont de style Louis XVI. Le miroir de Venise date du XVIIe siècle. Les quatre commodes sont de styles différents : deux de style Régence, une de style Louis XV et la dernière de style Transition. Le parquet en chêne à caisson date du XVIIe siècle.

La chambre du roi possède également une collection de portrait: à droite de la fenêtre, un portrait de Louis XIV, d'après Rigaud ; à gauche, un portrait de Madame Victoire ; au-dessus de la cheminée, un portrait de Mademoiselle de Blois, Princesse de Conti, et enfin un portrait équestre du prince de Conti.

La Belle au Bois dormant.

Charles Perrault se serait inspiré de ce château pour le conte de la Belle au bois dormant. Le château contient d'ailleurs une mise en scène du conte cité, installée le long du chemin de ronde, grâce à un ensemble de statues de cire.

Les jardins à la française.
Les bâtiments du domaine.

Il existe sur le domaine du château d'Ussé :

    * une chapelle
    * des écuries et une sellerie, avec une exposition d'attelage à chevaux
    * le château et un pavillon
    * les jardins
    * des caves
    * une orangerie

Sources : Wikipédia 

Manoir de Restigné


Le Manoir de Restigné est un château situé à Restigné-Bourgueil (Indre-et-Loire).


Architecture.

Un peu à l’écart du bourg, le vaste ensemble de la Platterie s’enfermait dans une enceinte protégée à l’angle sud-ouest par une tour cylindrique qui subsiste à cent mètres du manoir.

Le portail d’entrée et la porte piétonne sont percés en retrait dans le mur bordant la route qui réunit deux pavillons.

L’un deux abrite une chapelle voûtée sur lambris consacrée à Saint-Laurent. Signalée dès 1669, elle fut à nouveau bénite le 6 janvier 1753 par Mgr Germain Chasteigner de La Châteigneraye, aumônier du Roi, comte de Lyon, évêque de Saintes et abbé commendataire de l'abbaye de Bourgueil, ce qui indique peut-être une reconstruction à cette époque.

La façade du corps du logis, très classique, d’une rigoureuse symétrie, a été élevée au XVIIe siècle. Il présente au centre un avant-corps en très légère saillie et à fronton courbe, avec une porte fenêtre munie d’un balcon en fer forgé au-dessus de l’entrée en plein cintre qui a gardé ses ferrures d’origine. La propriétaire de l'époque, Madame Viot, a fait don du portail d'origine à la commune de Restigné vers 1935, pour l'installer à l'entrée du cimetière où on peut l'admirer maintenant.

Deux ailes à tympan triangulaire et chaînage d’angle s’avancent à chaque extrémité. Toutes les ouvertures à linteau cintré ont des huisseries à petits carreaux. Un bandeau plat court au niveau des allèges et de chaque côté, le toit est percé d’une lucarne à ailerons. Au XVIIIe siècle, la maison fut agrandie au couchant et au levant par deux ailes comportant seulement un rez de chaussée et un comble à la Mansard.

Dans leur prolongement, la cuisine actuelle, avec sa cheminée à hotte, serait le vestige d’une construction plus ancienne du XVIe siècle.

À l’intérieur l’escalier est à rampes droites inégales, l’avant-dernière travée conduisant au grenier est couverte d’une voûte de pierres de taille.

La façade donnant sur la cour intérieure est flanquée de deux tours quadrangulaires dont le seul ornement est une petite lucarne circulaire.

Au nord, s’alignent les communs d’époques différentes.

La partie la plus remarquable est une orangerie du XVIIIe siècle avec trois arcades en plein cintre appareillées en bossage et un toit mansardé avec un fronton triangulaire. Elle est comprise dans l’arrêté du 20 avril 1971 qui a inscrit cette maison remarquable à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Un escalier à vis, témoin probable de l’édifice primitif, permet d’accéder à une magnifique cave voûtée. Une autre située sous une dépendance se prolonge par une galerie souterraine passant sous la route en direction de bourg. Des éboulements la rendent aujourd’hui impraticable.

Histoire.

La Platerye qui relevait de la baronnie de Saint-Michel-sur-Loire, était un fief qui, sur le rôle de 1639, est indiqué sur la paroisse de « Benays » pour un revenu annuel de 10 livres. Il appartenait dès la fin du XVIe siècle à la famille de Lesme. Florent de Lesme , seigneur de la « Platerve » est parrain à Restigné le 16 mai 1589, sa femme, Françoise de Housseault, est marraine le 24 février 1593. Demoiselle Aymée Darmoyen remplit la même fonction le 16 juin 1602 ; elle est dite alors « épouse de noble homme René de Lesme, syeur de la Platerye ». Devenue veuve, elle se remaria avec Mathieu de Guiot « sieur de Montegeu » le 25 août 1617. Il y avait à Restigné au Moyen Âge, une viguerie  appelée plus tard « la mairie de Restigné » que Pierre de Lesme possède en 1637-1639-1643. Il s’était uni en 1623 avec Aimée, fille de Jules de Quétier, écuyer, seigneur de Lerbillière en la paroisse de « Saint Cyre du Gost en Touraine » (Loir-et-Cher). Il vivait encore le 20 février 1651 et avait eu plusieurs enfants dont Jules baptisé le 30 novembre 1625.

Cependant, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le fief changea de possesseur. En effet, un acte du 5 mars 1669 est ainsi conçu :

    « Mariage dans la chapelle Saint Laurent de La Platerye par noble et discret Mgr Guillaume Guesdier, prêtre, chanoine et sous-doyen de Saint Martin de Tours, seigneur de la Platerye, la Philberdiière, oncle de l’épouse, de François de Montplacé, écuyer, seigneur du dit lieu, paroisse de Bourg, avec demoiselle Marie, fille de rené Guéniveau, conseiller du roi, élu de l’élection d’Angers et de Françoise Guesdier ». C’est cette alliance, qui explique que la famille de Montplacé ait eu le domaine par la suite.

En 1750, un nouveau seigneur de la Platerye apparaît dans les registres. Le 20 août de cette année on célébra le baptême d’Augustin Clément fils d’André Berthelot, seigneur de « La Platterie » et d’Angélique Sourdeau de Beauregard qui mourut en 1780. Ce sont eux qui firent bénir à nouveau le chapelle le 6 janvier 1753. Leurs fils André Berthelot de Villeneuve est dit mousquetaire noir dans la maison du roi en 1749, puis ancien officier au régiment d'Auvergne en 1776. Il épousa en premières noces Marie Pétronille de Gargan dont il eut au moins un fils, Théodore François, né en 1776, puis Angélique Louise de la rue Ducan de Champchevrier. Le 27 janvier 1782, on enterra un enfant né de cette union qui fut simplement ondoyé. André Berthelot comparut en personne à l’assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789 en tant que seigneur de Vauricher, mais fut également représenté à l’assemblée de l’Anjou à la même époque. Théodore François fut maire de Restigné en 1801, 1807 et 1812. Philippe Berthelot démembra la propriété en 1858 et le château fut vendu à une famille dont les descendants le léguèrent aux « Orphelins d’Auteuil » qui l’utilisèrent de 1935 à 1956.

Après deux nouvelles mutations, La Platerye fut acquise jusqu'en 2004 par la famille Baubeau qui remit la maison en valeur. Un projet de rénovation du Manoir de Restigné « La Platerye » est aujourd’hui en cours orchestré par les propriétaires actuels, Sophie et François Michel DUGUET. Ce domaine privé sera également ouvert à la visite, au public et aux touristes dès l’été 2006.

Sources : Wikipédia 

dimanche 17 octobre 2010

Clos Lucé


Le Clos Lucé (appelé autrefois le Cloux ou le Clos) est un manoir situé sur les hauteurs d'Amboise dans la vallée de la Loire, en France. C'est là que Léonard de Vinci, invité par François Ier, passe ses dernières années, de 1516 à sa mort le 2 mai 1519. Le manoir et le château d'Amboise  étaient, dit-on, reliés par un souterrain, pour permettre au souverain de rendre visite à l'homme de science en toute discrétion.


Site officiel 

En tant que maison de Léonard de Vinci, il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862. Le Clos Lucé est aujourd'hui la propriété de la famille Saint Bris.

Du Moyen Âge à la Renaissance.

Le Chastelet du Cloux était un ancien fief relevant du château d'Amboise. La terre de Lucé a été annexée au clos dès le XIVe siècle. Par acte du 26 octobre 1460, Pierre du Perche céda à Marc Rabouin le lieu du Cloux et reçut en échange la Grange-aux-Lombards. Ce domaine passa peu de temps après aux mains des religieuses du prieuré de Moncé, qui le vendirent, par acte du 26 mai 1471, à Étienne le Loup, maître d’hôtel et premier huissier d'armes, puis conseiller du roi Louis XI  et bailli d’Amboise. Les batiments tombant en ruine , c'est lui qui donna au Clos Lucé son aspect actuel, avec « sa tour carrée, sa guette, reliée à l'aile droite du bâtiment par une galerie couverte, (...) ses murs bientôt percés de fenêtres gothiques» Le 22 novembre 1490, Charles VIII racheta le Clos Lucé à Etienne Le Loup pour la somme de 3500 écus d’or. Il y fit construire la chapelle. Son épouse, Anne de Bretagne y vécut jusqu'à son départ pour Blois. Charles IV d'Alençon et Marguerite de Valois s'y installèrent en 1509. En 1515, le duc d'Alençon vendit le Clos Lucé à la mère de François Ier, Louise de Savoie.

Léonard de Vinci au Clos Lucé.

En 1516, Léonard de Vinci quitta Rome, accompagné de Francesco Melzi, Salai, et de son serviteur, Batista de Vilanis pour venir vivre en France, acceptant ainsi l'hospitalité de François Ier. Le roi mit à sa disposition le manoir du Clos Lucé. Le 15 octobre 1517, Léonard de Vinci reçut la visite du cardinal Louis d'Aragon. Son secrétaire Antonio de Beatis, décrit dans son Itinerario, « messer Léonard de Vinci, vieux de plus de 70 ans, excellentissime peintre de notre époque, qui montra trois tableaux à Notre Seigneurie, un d'une Dame florentine, faite au naturel, à la demande de feu le Magnifique Julien II, un autre de saint Jean-Baptiste jeune, et une Vierge à l'Enfant, qui sont sur les genoux de sainte Anne ; les trois sont d'une rare perfection. Il est vrai qu'en raison d'une paralysie de la main droite, on ne peut plus attendre de chef-d'œuvre de sa part.» Le 19 juin 1518, une fête fut organisé au Clos-Lucé, reprenant certaines des idées que Léonard de Vinci avait utilisées pour la Fête du Paradis à Milan, le 13 janvier 1490. Un chapiteau fut monté et une toile peinte en bleu fut dressée, figurant les planètes, le soleil, la lune et les douze signes du zodiaque. Léonard de Vinci mourut au Clos Lucé le 2 mai 1519.

L'hélicoptère d'après les plans
de Léonard de Vinci.
De la Renaissance à nos jours.

Louise de Savoie reprit alors possession des lieux. Philibert Babou de la Bourdaisière et son épouse, surnommée la belle Babou (une des favorites de François Ier), y résidèrent à partir de 1523. Michel de Gast, qui était devenu gouverneur d'Amboise grâce à la faveur d'Henri III, devint le propriétaire du domaine du Clos Lucé en 1583. Le château revint ensuite dans la Maison d'Amboise en 1636, par le mariage d'Antoine d'Amboise avec la petite-fille de Michel de Gast. Il resta dans la famille d'Amboise jusqu’en 1832. Le manoir devint alors la propriété de la famille Saint Bris. Le comte Hubert Saint Bris (le père de Gonzague Saint Bris) décida de l’ouvrir au public en 1954.

Le château.

Le château est situé à l’intérieur d’un parc traversé par l’Amasse, un affluent de la Loire. La façade, en briques roses et pierres blanches n’a pratiquement pas été modifiée depuis la Renaissance. Au sous-sol, on peut découvrir une belle collection de quarante maquettes réalisées d'après les dessins de Léonard de Vinci. On y voit notamment un char d'assaut, un pont transbordeur, une excavatrice, un planeur ou l'ancêtre de l'hélicoptère. La chambre où mourut Léonard de Vinci se trouve au premier étage. La cheminée Renaissance est décorée aux armes de France.

Le parc.

Le canon d'après les plans de Léonard de Vinci.
Un parcours culturel a été mis en place dans le parc du manoir. Il s‘articule autour de cinq thèmes : la lumière des visages, la beauté des corps, la mécanique de la vie, les intuitions techniques, et la cité idéale. Il comprend des bornes sonores, des toiles translucides représentant des croquis ou des détails de tableaux de Léonard de Vinci, et des machines géantes inspirées de ses croquis : char d’assaut, hélicoptère, pont transbordeur, bateau à aube, vis d’Archimède, canon à tir en éventail.

Sources : Wikipédia 

Logis Pincé


Le Logis Pincé est un bâtiment de style Renaissance superbement conservé, édifié entre 1525 et 1535, par l'architecte angevin de la Renaissance Jean Delespine à la demande de son propriétaire Jean de Pincé, maire d'Angers.

Cet hôtel particulier, situé Rue Lenepveu, au cœur de la ville d'Angers, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1875.

Le logis pincé fut réalisé pour le maire de l'époque Jean de Pincé.

En 1861, le peintre Angevin Guillaume Bodinier le donne à la ville d'Angers pour y créer un musée.

En 1889, le musée est ouvert au public. il est consacré aux antiquités grecques, romaines, étrusques et égyptiennes, ainsi qu'à l'art chinois et japonais.

Le logis Pincé abrite, aujourd'hui, dans ses murs, un musée riche en collection d'arts, appelé le "Musée Pincé". Le visiteur découvre la richesse et la beauté des civilisations : antiquités grecques, romaines et égyptiennes, art japonais et art chinois. (estampes japonaises, bronzes et céramiques chinois). Il est géré par la ville d'Angers et plus précisément par le service des musées de la ville.


Sources : Wikipédia 

Vitré

Le châtelet et la tour Saint-Laurent.

Le Château de Vitré est un puissant château-fort situé à Vitré, en Ille-et-Vilaine.

Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 1er juin 1872.

Détail de l'entrée du châtelet.
Historique.

À Vitré, Ille-et-Vilaine le premier château en pierre a été construit par le baron Robert Ier de Vitré à la fin du XIe siècle. Le site défensif choisi, un promontoire rocheux, domine la vallée de la Vilaine. Cet édifice, dont il subsiste encore un porche de style roman, succède à un château en bois bâti sur une motte féodale vers l'an 1000. Le baron André III, pendant la première moitié du XIIIe siècle, le rebâtit et lui donne sa forme actuelle, triangulaire, qui suit le sommet de l'éperon rocheux, entouré de fossés secs.

À sa mort, le domaine échoit par alliance à la famille des Comtes de Laval. Guy XII de Laval agrandit le château au XVe siècle. C'est à cette époque que sont réalisés les derniers ouvrages défensifs : châtelet avec double pont-levis à flèche, tour de la Madeleine, tour Saint-Laurent (ultérieurement percée de cannonières). Pourtant, en 1487, Guy XV de Laval l'ouvre aux troupes françaises, sans combattre.

Logis à l'arrière du châtelet.
À partir de la fin du XVe siècle et au XVIe siècle, ce sont les aménagement de confort qui prévalent : construction de galeries de circulation et d'un oratoire de style renaissance (en 1530). Le Parlement de Bretagne s'y réfugie à trois reprises (1564, 1582 et 1583) lors des épidémies de peste qui sévissent à Rennes.

Avec les familles des Rieux et Coligny, propriétaires du château entre 1547 et 1605, Vitré abrite le culte protestant et devient pendant quelques années un bastion huguenot. En 1589, la forteresse résiste à un siège de 5 mois du Duc de Mercœur.

En 1605, après la mort de Guy XX de Laval, le château devient la propriété de la famille de La Trémoille, originaire du Poitou. Le château est abandonné au XVIIe siècle et se dégrade, notamment avec l'effondrement partiel de la tour Saint-Laurent et l'incendie accidentel qui a détruit le logis seigneurial à la fin du XVIIIe siècle.

Façade ouest.
Une prison départementale est construite à la place du logis seigneurial et occupe toute la partie Nord, y compris la Tour de la Madeleine. La prison devient garnison lors de l'arrivée du 70e régiment d’infanterie de 1867 à 1877.

Le Château est acheté par l'état au XIXe siècle. En 1872, il est l'un des premiers châteaux classé monument historique en France et restauré à partir de 1875 sous la direction de l'architecte Darcy. Passé dans le domaine public, on y aménage un petit musée, en 1876, sous l'impulsion d'Arthur de La Borderie. Paradoxalement, ce dernier fait détruire la collégiale de la Madeleine, située sur l'avant-cour du Château alors qu'il était conservateur de la ville ! Une école de garçons est construite à la place...

De nos jours, l'hôtel de ville de Vitré est installée à l'intérieur de l'enceinte du château, dans un bâtiment reconstruit en 1912 selon les plans du logis médiéval. La place du Château devenu un simple parking sera réaménagé en 2007 pour remettre en valeur l'un des plus imposants châteaux-forts de France.

Façade nord.
Façade est.
Hôtel de Ville.
Sources : Wikipédia 
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