dimanche 14 août 2011

Clisson


Le château de Clisson se situe dans la ville de Clisson (France), sur un promontoire granitique dominant la rive gauche de la Sèvre nantaise.

Plan du château de Clisson au XIIIe siècle.
Édifié par la puissante famille de Clisson du xiiie au xve siècle, ce château fort devient un point stratégique et défensif sur les Marches de Bretagne protégeant la frontière du duché de Bretagne. Le château n'est alors qu'une enceinte polygonale agrémentée de tours défensives. Après la chute des seigneurs de Clisson, le château devient la propriété des ducs de Bretagne puis de leurs descendants. Le duc François II de Bretagne transforme le château en véritable forteresse avec l'adjonction d'une seconde enceinte munie de nombreuses tours défensives couvrant la partie ouest, plus exposée.

Déserté par ses châtelains au milieu du xviiie siècle, le château est incendié par les troupes républicaines pendant la guerre de Vendée. Longtemps en ruines, il est en cours de restauration. Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 août 1924. Les fortifications et terrains d'assiette font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 août 2004.

   * Période ou style : Médiéval
   * Début construction : XIIIe siècle
   * Fin construction : XVe siècle
   * Propriétaire initial : Guillaume de Clisson
   * Destination initiale : Défense et habitation
   * Propriétaire actuel : Conseil général
   * Protection : Classé MH (1924, château)
   *  Inscrit MH : (2004, fortifications et assiette)
   * Pays : France
   * Région historique : Bretagne
   * Région : Pays de la Loire
   * Département : Loire-Atlantique
   * Commune : Clisson

Histoire.

Moyen Age.

Perspective du château au XIIIe siècle.
Au temps de la Bretagne indépendante, le château, situé au carrefour des Marches de Bretagne, de l'Anjou et du Poitou, est l'une des grandes places fortes frontalières du duché de Bretagne. Le site fait ainsi face aux bastions français de Tiffauges et Montaigu. Les premiers seigneurs de Clisson occupent le site dès le début du XIe siècle. Ils sont mentionnés pour la première fois en 1040. Clisson est alors le siège d'une puissante châtellenie couvrant vingt-trois paroisses.

La majeure partie du château actuel date du xiiie siècle. Guillaume de Clisson souhaite alors optimiser la défense de l'édifice, et choisit donc d'en établir les bases sur un éperon rocheux de granite dominant la Sèvre. Cette enceinte primitive se présente à cette époque sous la forme de deux polygones irréguliers flanqués de tours cylindriques et isolés du plateau rocheux par un fossé peu profond. Une barbacane défendant l'entrée du château est ajoutée au nord au bout d'une courtine.

Au XIVe siècle, Olivier III de Clisson incorpore le châtelet servant d'accès à la cour. Ce châtelet sera par la suite modifié en un gros donjon quadrangulaire. Le château devient le cadre des vies mouvementées d'Olivier IV de Clisson puis d'Olivier V de Clisson. Olivier IV tout d'abord, coupable d'entente avec les Anglais, est décapité. Sa femme, Jeanne de Belleville, se réfugie en Angleterre avec son fils, Olivier V. Celui-ci revient à Clisson et retrouve ses possessions après son alliance avec les Français. En 1380, il succède à Du Guesclin comme connétable de France.

Le château avant la Révolution.
Après 1420, Marguerite de Clisson, fille d'Olivier V et comtesse de Penthièvre, accusée de trahison envers le duc de Bretagne Jean V est dépossédée de ses biens : le château devient propriété du duc de Bretagne et apanage de Richard d'Étampes le 29 septembre 1420. Les Penthièvre s'enfuient, mais cantonnent tout de même une garnison dans la ville. Pour enfin disposer pleinement de son bien, Richard doit assiéger le château et la ville. La reddition de la ville ne tarde pas : elle intervient peu avant le 5 octobre 1420.

Epoque moderne.

Extension de la forteresse par François II.

Les ruines du château au XIXe siècle.
Le château devient ensuite l'une des résidences préférées du duc François II de Bretagne, fils de Richard d'Étampes, qui s'y remarie avec Marguerite de Foix en 1474. Le duc y célèbre de somptueuses fêtes et y organise des chasses. Son principal souci, et celui de ses héritiers, est d'assurer la protection de la partie sud de la forteresse pour protéger l'accès sud de Nantes. Le château est agrandi à l'ouest par un nouvel enclos rectangulaire de près de cent mètres de longueur, armé de tours avec casemates pour l'artillerie. François II nomme Guion le Heuc pour la réalisation des travaux.

Les travaux commencent en 1463. L'ancienne entrée est modifiée et la courtine est prolongée et complétée par une barbacane. Deux tours rondes sont construites à l'extrémité ouest de l'extension. Dans la fosse sud, un rempart, dit « Fausse braie », est aménagé pour faciliter la sortie des défenseurs. Des bastions à orillons sont bâtis en 1590 pour compléter la défense de la partie sud du château. Ainsi, trois lignes de défense échelonnées en profondeur protègent la forteresse.

Le château sous les Avaugour.

Jusqu'au XVIIe siècle, le château est la résidence de la famille d'Avaugour, issue de François Ier d'Avaugour, fils bâtard de François II. Il est alors modifié et transformé au goût de l'époque. On peut noter l'utilisation de tuffeau pour les bâtiments ajoutés durant cette période. La deuxième moitié du xvie siècle est troublée par les guerres de la Ligue. Henri de Navarre et ses huguenots de Montaigu menacent d'attaquer Clisson. Mais le futur Henri IV renonce, craignant un long siège de la forteresse clissonnaise.

Le château vers le XVIIe siècle.
Le châtelet s'écroule au milieu du XVIIe siècle. Le 2 septembre 1746, Henri François d'Avaugour meurt sans descendance. Les possessions et titres des Avaugour passent à Charles de Rohan. Celui-ci se désintéresse du château et ordonne la vente du mobilier. La forteresse est ensuite abandonnée.

Durant la guerre de Vendée, l'armée de Mayence établit son quartier général au château. Suite à leur défaite à la bataille de Torfou, Jean Baptiste Camille de Canclaux et ses troupes républicaines font étape dans Clisson. En 1793, ils incendient le château et la ville avant de partir. En avril 1794, pendant les raids meurtriers des colonnes infernales, une trentaine de personnes cachées dans les ruines du château sont massacrées. Elles sont fusillées sur l'esplanade sud.

Epoque contemporaine.

Revalorisation du lieu par Lemot.

Après la Révolution, les habitations de la ville doivent être reconstruites, ainsi, le château en ruine devient carrière de pierre et les Clissonnais y prennent leurs matériaux de construction. Le sculpteur François-Frédéric Lemot découvre Clisson au début du xixe siècle grâce à ses amis Pierre et François Cacault. Attiré par les ruines du château, il entreprend de l'acheter et de le conserver : « Affligé depuis longtemps de la destruction de presque tous nos édifices gothiques, je m’empressai d’acheter celui-ci, dans l’unique intention de conserver avec soin ce monument […] », ce qu'il fait en 1807. Les ruines du château constituent alors pour Lemot une fabrique du parc de la Garenne Lemot qu'il acquiert quelques années plus tard sur l'autre rive de la Sèvre. En 1812, Lemot publie une Notice historique sur la ville et le château de Clisson dans laquelle il décrit l'histoire du château et son architecture.

Le dessein de Lemot est de créer un domaine à l'italienne évoquant les paysages aux ruines antiques d'Italie. La restauration du château, qu'il entreprend avec son régisseur Gautret, n'a donc pas de préoccupation archéologique. Il élimine notamment des bâtiments de tuffeau du XVIIe siècle. Il entreprend la réfection de certaines toitures. Lemot prévoit aussi l'aménagement des bastions à oreillons selon des plans de l'architecte Mathurin Crucy où il souhaite implanter un obélisque. Une maison pourvue d'une grande galerie ainsi qu'un jardin occupant le bastion des marronniers, celui surplombant la Sèvre, est aussi prévu par l'architecte. Cependant, ces projets d'aménagement seront abandonnés par la suite.

Nouvelle enceinte du château. Au centre, l'entrée nord et à sa droite la seconde barbacane. À l'extrême gauche, on peut voir les deux tours ouest. À droite, la partie ancienne du château.


Un château source d'inspiration pour les romantiques.

Au cours du XIXe siècle, le château en ruines attire peintres et sculpteurs romantiques tels Louis-François Cassas ou Claude Thiénon. Les écrivains ne sont pas en reste : Gustave Flaubert, de passage à Clisson, décrit les ruines du château dans un style romantique. Le poète Évariste Boulay-Paty décrit le château au temps du connétable dans un sonnet.

Au début du XIXe siècle, le château sert de modèle pour le tableau Le Château de Clisson peint par l'artiste néo-impressionniste Jean Metzinger en 1905 et exposé au musée des beaux-arts de Nantes.

Classement du château et tourisme.

Les ruines du château font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 août 1924.

En 1962, le château est racheté à la famille Lemot par le Conseil général de la Loire-Atlantique, qui y mène d'importants travaux de restauration avec l'aide du ministère de la Culture3. Les logis des deux tours ouest bénéficient d'une restauration par les compagnons du devoir.

Etat actuel de la face est du château.
Le classement de 1924 est complété par la suite : les remparts (bastions sud-est, sud et leur rempart de liaison), une tour de l'enceinte de la ville, la tour du « cul chaud », les douves nord du château et l’assiette des douves ouest, le pont maçonné reliant la rue du Château au château et les terrains formant un glacis de protection avancés sous les bastions sud font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 août 2004.

Aujourd'hui, le château est ouvert toute l'année aux touristes qui y trouvent des textes explicatifs et des vidéos expliquant l'histoire clissonnaise ainsi que l'histoire architecturale de l'édifice. Des manifestations culturelles et des spectacles y sont aussi organisés.

Les remparts.

Le château est au XVe siècle intégré dans le système de défense de la ville intramuros. Au sud, l'enceinte de la ville est constituée des remparts extérieurs du château. Au bord de la rivière, le moulin seigneurial, également fortifié, est séparé du château par l'une des trois portes de la ville, dite porte « Bondonneau ». Après le pont sur la Sèvre, les remparts se poursuivent vers le nord puis, au niveau de la « tour de Cuchaud » remontent les coteaux jusqu'à la porte Saint-Jacques (actuelle à l'extrémité nord de la rue des halles). Les remparts continuent vers l'ouest jusqu'à l'actuelle place du connétable et descendent vers le sud jusqu'à la tour de la prison du château. Un chemin à travers les bastions mène à la porte « Cabareau » ou « Cahareau ».

Architecture.

Dans l'enceinte primitive.

Châtelet.

Les ruines du châtelet.
Le châtelet, ou donjon-porte, aujourd'hui en grande partie écroulé, est édifié à partir du XIIe siècle sur les fondations d'un ancien châtelet plus petit. Le bâtiment est à l'origine composé d'une tour en pierre de granit traversée par un couloir surmonté d'une voûte en berceau brisé. Le donjon avait une hauteur d'environ 24 mètres et se composait d'un rez-de-chaussée et cinq étages.

Après l'effondrement du bâtiment au milieu du xviie siècle, seule une petite partie est encore debout notamment le mur sud-est sur toute sa hauteur, les autres murs ne dépassant pas un étage. On peut noter un élément remarquable au deuxième étage : la cheminée à manteau conique reposant sur des consoles et des colonnettes de style Louis XIV.

Logis seigneurial.

Salle d'honneur et appartements.

Le logis seigneurial et les tours donjon.
Le logis seigneurial est composé de la salle d'honneur, des appartements et des cuisines. Seuls quelques pans de mur subsistent encore. Le rez-de-chaussée du logis est, semble-t-il, la salle d'honneur du château. Les étages supérieurs sont quant à eux destinés aux appartements seigneuriaux. Une grande fenêtre orne chacun des étages. Le pignon nord-est qui a été préservé sur toute sa hauteur est orné d'une cheminée partiellement sauvegardée. Son manteau repose sur des colonnettes d'époque XIVe siècle.

Du fait de l'épaisseur importante du mur d'enceinte, on a pu y aménager des pièces annexes. Au rez-de-chaussée, on trouve un cabinet d'aisances accessible par une petite ouverture. Une chambre au premier étage est également aménagée dans l'épaisseur du mur. Un oriel de moins d'un mètre de profondeur y a été ajouté pour agrandir la surface de la celle-ci.

Cuisines.

Les cuisines sont séparées des appartements par le pignon nord-est. Une cheminée monumentale est adossée à celui-ci. Son manteau est divisé en deux parties supportées par des arcs reposant sur des jambages octogonaux. Cette cheminée peut contenir des animaux entiers tels des boeufs. Cet élément du château a bénéficié d'une restauration partielle en 1939.

Oratoire.

Fenêtre de l'oratoire.
L'oratoire, situé au-dessus des cuisines, est la chapelle privée du château. Elle s'appelait la « chapelle Sainte-Barbe ». L'oratoire remplace, depuis l'époque de François II, une chapelle primitive initialement située dans le logis nord. La pièce était éclairée par une unique fenêtre cintrée en tuffeau refaite au XVIIe siècle encore visible sur la face ouest de l'enceinte. On peut encore apercevoir ses deux bénitiers de granit. Un long couloir, entre le mur d'enceinte et la cheminée, mène aux appartements seigneuriaux.

Logis sud.

Le logis sud, dont il ne reste que quelques ruines, se trouve dans la cour intérieure de l'enceinte primitive. Le bâtiment est adjacent à la tour Saint Louis et suivant le contour de la muraille, les pans du logis forment une façade polygonale qui s'arrête à l'endroit des tours jumelles.

Logis nord.

Le logis nord vu de l'intérieur de la cour.
Le logis nord s'étend sur trois pans de l'enceinte polygonale et jouxte le châtelet. Il se compose à l'origine d'un sous-sol, d'un rez-de-chaussée, et de deux étages. Au niveau du sous-sol, on trouve des percements d'archères dans la paroi extérieure. Plusieurs fenêtres de forme rectangulaire sont percées dans les niveaux supérieurs. On peut aussi noter les restes d'une échauguette sur la face la plus au nord.

Tours donjon.

Ce qui est considéré comme le donjon se situe au sud de l'enceinte primitive. Il est constitué de deux tours, une tour principale de 35 mètres et une tour réduite, accolées à l'enceinte. Leurs bases ont une assiette en talus. La tour principale est à l'origine constituée de cinq étages et a une vocation résidentielle. La tour voisine a probablement servi de lieu de stockage en partie basse et de pièces d'aisance et d'étude dans sa partie haute. Les tours étaient coiffées de toits coniques. Avec l'incendie du château par l'armée de Mayence, elles perdent planchers et toitures.

Tour Saint Louis.

Tour Saint Louis.
La tour Saint Louis est une construction datant du xiiie siècle. Elle tire son nom du roi de France Louis IX, dit « Saint Louis », qui séjourne au château en 1230. Jouxtant le châtelet, la tour se compose de trois ceintures de pierre donnant de fortes propriétés défensives. À l'origine, les murs sont percés d'archères, plus tard remplacées par des canonnières.

Tours rectangulaires.

Deux tours de forme rectangulaire gardent la face est du château. La première tour date probablement du début du xive siècle. Elle est accolée à la face extérieure du logis est. Elle est contiguë aux cuisines, accessibles notamment par une porte biaise. Cette tour est construite dans l’optique de défendre la face est des remparts qui n’avaient jusqu’alors aucune tour de défense. Elle permet aussi de communiquer avec le moulin situé devant.

La seconde tour, accolée à la face nord de la première, est aussi rectangulaire mais date du xviie siècle. Une partie de la tour est en tuffeau, notamment les voûtes, moulures et œils-de-bœuf. La tour compte un rez-de-chaussée surmonté de trois étages.

Lemot entreprend en 1809 la réfection de la toiture des deux tours ainsi que la restauration de plusieurs ouvertures dont la porte donnant sur l'esplanade nord.

Portes du château.

La porte d'entrée principale, située face au nord dans l'extension voulue par le duc François II, présente des caractéristiques gothiques. Elle est couronnée par des créneaux agrémentés de mâchicoulis. À l'origine, un pont-levis à flèche garantissait l'accès à la porte d'où la présence de deux longues glissières au-dessus de celle-ci. Entre les glissières se trouve aujourd'hui une niche carrée vide qui accueillait en son temps les armes de la Bretagne puis celles de la famille d'Avaugour, héritiers bâtards de François II.

La porte sud donne sur le fossé sud du château. Elle s'ouvre sur une courtine terrassée. À l'origine, la porte sud était pourvue d'un pont-levis à bras la façade étant percée de deux saignées verticales.

Eléments défensifs au nord.

Barbacanes.

Entrée nord du château.
Le château comprend deux barbacanes. La première date du xiiie siècle et la seconde, du XVe siècle, est issue des travaux de fortification engagés par François II.

La barbacane primitive est constituée à l'origine de deux tours, l'une donnant sur le nord et l'autre flanquant l'entrée. Un petit bâtiment muni d'un escalier marque l'autre côté de cette entrée. Au cours du XIVe siècle, les seigneurs de Clisson construisent un autre bâtiment de forme carrée à côté de l'escalier pour renforcer le flanc droit de l'entrée.

Le besoin d'un nouvel ouvrage avancé pour protéger le noyau castral se fait ressentir. C'est dans cette optique que ce bâtiment est construit en 1456. Cette nouvelle barbacane est séparée de l'ancienne par le fossé de l'ancien château. Une arche de pierre suivie d'un pont-levis sont édifiés pour accéder à la barbacane primitive depuis ce bastion. L'ouvrage est plutôt bas et des embrasures permettent d'y glisser les fûts des canons. Dépourvu de toit, il dispose dans sa partie supérieure, d'un chemin de ronde protégé par un parapet percé de meurtrières. Le bastion porte le nom de « bastion des Ormes », car deux ormes ont poussé dans son enceinte.

Bastion nord.

Bastion nord.
Le bastion nord-est une esplanade construite sous François II. Lors des restaurations entreprises par Lemot au xixe siècle, celui-ci veut transformer l'endroit en jardin paysager à l'italienne. Pour cela, il y fait réparer les brèches du mur dominant la Sèvre. Des piliers de briques similaires à ceux présents à la Garenne Lemot sont élevés sur le mur d'appui extérieur pour accueillir de la vigne suspendue. L'esplanade a aussi probablement servi de pépinière.

À la fin du xvie siècle, une petite tour bastion de forme polygonale est construite sur ce bastion entre l'ancienne barbacane et le châtelet. En termes d'architecture militaire, cet édifice est dénommé « cavalier ». De par sa situation surélevée, ce bastion permet alors aux canons d'avoir une meilleure portée sur la rive opposée.

En 1480, François II décide de la construction d'une nouvelle enceinte qui englobe cette deuxième barbacane.

Tours et bastions défensifs à l'ouest.

Tours ouest.

Les deux tours rondes flanquant le rempart ouest sont construites au xve siècle dans le cadre de l'extension et la défense du château. Ces tours dont les murs ont une épaisseur moyenne de six mètres témoignent de l'évolution des systèmes de défense face au perfectionnement de l'artillerie.

Barbacane primitive.
La tour à l'angle sud-ouest est dépourvue de mâchicoulis, le chemin de ronde étant protégé par un parapet à talus. Seules cinq embrasures jalonnent cet élément défensif dont quatre étaient destinées à accueillir des canons. La tour est surmontée d'un logis de style gothique.
La tour à l'angle nord-ouest de la nouvelle enceinte est coiffée d'une série de créneaux et mâchicoulis de même style que ceux surmontant l'entrée nord. Cette tour est aussi surmontée d'un logis gothique.

Au xviiie siècle, lorsque les tours n'ont plus une vocation défensive, elles sont transformées en prison : la tour sud-ouest pour les femmes, la tour nord-ouest pour les hommes.

Tour demi-ovale, bastion sud-ouest.

La tour demi-ovale se trouve contre la courtine sud entre la porte sud et la tour sud-ouest. Cette construction en granit date du milieu du xvie siècle et à pour but de renforcer les défenses sud du château. Fruit de l'évolution des ouvrages de défense, la tour est dépourvue créneaux et mâchicoulis. Seules de petites meurtrières et embrasures pour pièces d'artillerie sont percées.

Tour nord-ouest - Tour sud-ouest.

Tour demi-ovale sud-ouest.
Sources et photos : Wikipédia 

vendredi 12 août 2011

Saint-Montan


Le château de Saint-Montan est un château féodal situé sur la commune du même nom, dans le département de l'Ardèche. Construit au xie siècle siècle dans un but militaire, il atteint au fil du temps une finalité résidentielle. Très touché par les guerres de religion, il reste à l'abandon jusqu'à la fin des années 1960, où pendant une quarantaine d'années, près de 10 000 bénévoles se succéderont pour redonner vie au château et à son bourg.

   *  Début construction : XIe siècle
   * Fin construction : XVe siècle
   * Protection : non
   * Pays : France
   * Région historique : Rhône-Alpes
   * Département : Ardèche
   * Commune : Saint-Montan

Situation.

Saint-Montan est un village situé dans le sud-est de l'Ardèche, dans une région calcaire près de la vallée du Rhône. Le château est construit sur le Rocher de l'Agache, un éperon de roche calcaire, dominant le bourg castral entouré de son enceinte fortifiée.

Histoire.

Les parties les plus anciennes du château dateraient du xe siècle, la forteresse fût ensuite agrandie dans sa partie la plus basse jusqu'au xive siècle.

Au cours du xvie siècle, durant les guerres de religion, le château et le bourg médiéval souffrent énormément. Le village tombe aux mains des réformés en 1563, puis au printemps de l'année 1570, l'armée de Coligny s'empare du château.

En 1609, le château-forteresse paraissait inhabitable et nécessitait 8 700 livres de réparations. En 1649, pour 117 livres, une brèche de neuf mètres de long fut colmatée, mais probablement aucune autre réparation ne fut entreprise.

Sous la Révolution, la forteresse est vendue. D'abord utilisée comme exploitation agricole, elle finira en carrière de pierres. Le village, alors inhabité, tombe en ruines au début du xxe siècle. Ce n'est qu'à partir de 1969, sur une durée de quarante ans, que l'ensemble du village médiéval est restauré par des bénévoles, notamment des scouts, des écolier et des stagiaires.

Architecture.

Le château occupe une surface de deux hectares.

Sources et photo : Wikipédia 

Beaumefort


Le château de Beaumefort est situé sur la commune de Saint-Alban-Auriolles dans le département de l'Ardèche.

Le donjon et ses fortifications en totalité, le château du xviiie siècle pour ses façades et toitures ainsi que son salon décoré de toiles peintes, la cour intérieure avec la grotte, la clôture et tous les éléments maçonnés et ses fortifications, y compris le petit bâtiment au sud et l'orangerie font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 juin 2009.

   * Début construction : XIVe siècle
   * Fin construction : XVIIIe siècle
   * Destination actuelle propriété : Privée
   * Protection : Inscrit MH (2009)
   * Pays : France
   * Région historique : Rhône-Alpes
   * Département : Ardèche
   * Commune : Saint-Alban-Auriolles

Sources et photo : Wikipédia 

Cruas


Situé sur la commune de Cruas, dans le département de l'Ardèche, le château en ruines dit « château des Moines » est un édifice abbatial fortifié qui servit de refuge aux religieux pendant les périodes de trouble jusqu'au XVIIe siècle.

   * Nom local : Château des Moines
   * Type : Église fortifiée
   * Début construction : XIIe siècle
   * Fin construction : XVe siècle
   * Destination actuelle : Vestiges
   * Protection : Classé MH (1912)
   * Pays : France
   * Région historique : Rhône-Alpes
   * Département : Ardèche
   * Commune : Cruas

Situation.

La ville de Cruas est située en plein cœur de l'Ardèche, au bord du Rhône. Le château est construit sur une colline dominant le village médiéval abandonné.

Histoire.

Le château, sa chapelle inférieure, l'aile abritant la petite chapelle, la courtine du front nord, et la tour carrée font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 3 septembre 1912.

Architecture.

L'édifice a pour base une grande chapelle romane, qui sera, au XIIe siècle, flanquée au Sud d'un petit oratoire rectangulaire voûté dont l'abside en demi-cercle sera englobé dans le corps de logis. Ce bâtiment perpendiculaire, édifié au Sud de la chapelle et comportant deux étages de salles voûtées, servait de logement aux religieux. La chapelle sera transformée au XIVe siècle en un donjon : les murs sont surélevés, et supportent désormais trois tourelles d'angle pourvues de bretèches et liées par des arc-mâchicoulis en tiers-point. Un chemin de ronde avec meurtrières et créneaux est également ajouté à la construction.

Sources et photo : Wikipédia 

Vallon Pont d'Arc


Le château de Vallon-Pont-d'Arc se situe sur la commune éponyme dans l'extrême sud du département de l'Ardèche.

   * Début construction : 1630
   * Fin construction : 1639
   * Propriétaire actuel : Commune de Vallon-Pont-d'Arc
   * Destination actuelle : Hôtel de ville
   * Protection : Classé MH (1946, Escalier)
   * Inscrit MH : (1939, 1970, Vestibule, Façades et toitures)
   * Pays : France
   * Région historique : Rhône-Alpes
   * Département : Ardèche
   * Commune : Vallon-Pont-d'Arc

Histoire.

Le premier château de la ville était situé sur la colline dite du Chastelas à l'est de l'agglomération actuelle. Incendié en 1559 au début des guerres de religions, il est reconstruit puis de nouveau détruit par les troupes protestantes du duc de Rohan en 1628. En 1629, après la capitulation de Privas, le roi Louis XIII affranchit toutes les places protestantes du Vivarais, dont Vallon-Pont-d'Arc et impose une amende de dix mille livres aux habitants protestants et l'obligation de construire un nouveau château pour le seigneur du moment, et où celui-ci le décidera.

Il choisit de faire construire au lieu-dit Saint-Saturnin où existait une construction en ruines de la fin du xvie siècle qui servit de base pour l'actuel château. Les travaux commencèrent en 1630 et s'achevèrent en 1639. Les murs furent construits en galets et en pierres, dans la continuité des restes des anciennes fondations.

En 1748 la famille Merle de Lagorce achète la demeure. La municipalité acquiert le bâtiment aux héritiers d'Henriette Merle de Lagorce en 1847 pour la somme de 42 000 francs, et y installe successivement écoles, justice de paix, logement de pasteur, télégraphe, pesée des cocons... Le château est aujourd'hui l'hôtel de ville, il est ouvert au public.

Architecture.

Le château comprend un hall d'une quinzaine de mètres de hauteur où figure l'escalier en pierre d'Orgnac classé monument historique. Il est garni d'une rampe, chef-d'œuvre de ferronerie.

Les tapisseries d'Aubusson.

Le château conserve sept tapisseries d'Aubusson du xviie siècle issues d'une collection de soixante-dix provenant pour la plus grande partie du château de Montréal. Elles avaient été placées dans le château en 1770 et étaient comprises dans la vente. Malheureusement, lors de l'acquisition du château par la commune, on découvrit que les tapisseries étaient restées roulées, et abandonnées dans le grenier. L'État s'était engagé en 1893 à assurer leur restauration, qui eut lieu finalement de 1951 à 1955, à la manufacture des Gobelins.

Toutes de couleurs flamboyantes et aux bordures raffinées, six d'entre-elles représentent des épisodes de La Jérusalem Délivrée, poème de Le Tasse contant un récit de la Première Croisade. La septième, quant à elle, représente une leçon de greffage en fente.

Protections.

   * Le vestibule d'accès à la salle du conseil municipal fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 juin 1939.
   * L'escalier et sa rampe en fer forgé font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 mars 1946.
   * Les façades et toitures font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 7 décembre 1970.

Sources et photo : Wikipédia 

Castrevieille


Le château de Castrevieille se situe sur la commune de Jaujac dans le département de l'Ardèche.

   * Début construction : XIIIe siècle
   * Propriétaire actuel : Commune de Jaujac
   * Protection : non
   * Pays : France
   * Région historique : Rhône-Alpes
   * Département : Ardèche 
   * Commune : Jaujac

Architecture.

Caractéristique des bastides du sud de la France, l'édifice est un quadrilatère de 32 mètres sur 15. Il est flanqué à l'ouest de deux tours rondes ; celle du sud-ouest, plus chétive, est bâtie en pierres de rivière jusqu’aux deux tiers, puis en pierres volcaniques noires. La tour carrée, à l'est est de structure militaire du XIVe siècle.

Sources et photo : Wikipédia 

Montréal


Le château de Montréal se situe sur la commune de Montréal dans le département de l'Ardèche. Il s'agit en réalité de deux logis contigus ; l'un médiéval, l'autre Renaissance.

   * Début construction : XIIe siècle
   * Fin construction : XVIe siècle
   * Destination actuelle : Propriété privée
   * Protection : Inscrit MH (2000)
   * Pays : France
   * Région historique : Rhône-Alpes
   * Département : Ardèche
   * Commune : Montréal
   * Site du château http://chateau-montreal.com/

Situation.

Le village de Montréal est situé dans le sud des Cévennes ardéchoise, à trois cents mètres d'altitude. Deux tours dominent le village, autrefois fortifié. Son château faisait partie d'une ceinture de protection des mines d'argent de Largentière dès le XIIe siècle.

Histoire.

En 1345 les Balazuc acquièrent le château et construisent le château gothique jouxtant le château roman.
En 1638 Montréal passe par mariage aux Hautefort de Lestrange, et en 1742 aux Merle de Lagorce qui emportent avec eux les tapisseries d'Aubusson du château, qui se trouvent désormais à la mairie de Vallon-Pont-d'Arc.

Architecture.

Le château possède un donjon quadrangulaire du XIIe siècle de vingt-cinq mètres de haut, une cour intérieure renaissance avec un balcon suspendu, des fenêtres à meneaux et un grand escalier à vis.
Le château, et plusieurs éléments contigus (verger, avant-cour, tour de Joyeuse) font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 28 décembre 2000.

Sources et photo : Wikipédia 

jeudi 11 août 2011

Rochemaure



Les ruines du château de Rochemaure se situent sur la commune de Rochemaure dans le département de l'Ardèche.

   * Début construction : 1120
   * Destination actuelle : Vestiges
   * Protection : Classé MH (1924, Château, enceinte et tour)
   * Pays : France
   * Région historique : Rhône-Alpes
   * Département : Ardèche
   * Commune : Rochemaure

Situation.

Le village se situe en bordure du Rhône, au pied du plateau du Coiron. Les vestiges de l'ensemble castral de Rochemaure sont perchés sur un dyke dominant le Rhône et le village, entouré par la ceinture de remparts descendant la pente. On atteint le château par le Chemin du Château, en passant par la plus vieux quartier de Rochemaure, La Fare, entièrement restauré, et de nouveau habité.

Histoire.

Le donjon est construit entre 1120 et 1140. La maison seigneuriale ainsi que les remparts ne datent que du xiiie siècle.
Les propriétaires se succèdent : les Adhémar de Monteil jusqu’en 1359, les Levis-Ventadour jusqu’en 1694, les Rohan-Soubise jusqu’en 1784, les Garnier des Hières jusqu’en 1912, les Massin de Miraval jusqu’en 1974, date à laquelle le château est cédé à la commune pour un franc symbolique.

En 1598, le nouveau gouverneur Jacques d'Hilaire préfère faire construire un nouveau château, le château de Joviac.Le château est alors abandonné en 1630. En 1730, le propriétaire, le prince Hercule de Rohan, vend la toiture pour couvrir une grange.

Donjon.

Le donjon de quarante mètres est constitué d’une tour carrée comme on les faisait au début du xiie siècle, surmontée d’une tour pentagonale construite à la fin du même siècle. Il ne comportait pas d’ouverture au rez-de-chaussée ; on y pénétrait par une porte au premier étage. De nos jours un escalier intérieur permet d’atteindre la terrasse située au pied de la tour polygonale. Il est construit en moellons de basalte noir, seuls les chaînages d’angle sont en calcaire clair, car plus facile à tailler.

Logis seigneurial.

Détail d'un angle d'un mur.
Il ne reste que quelques rares pans de murs de la demeure des seigneurs du xiiie siècle. L'un d'eux garde une fenêtre à meneaux.

Les remparts et la Tour du Guast.

L'enceinte crénelée part du château et descend dans la vallée.

La tour du Guast située à mi-hauteur du rempart crénelé descendant vers le village est la plus importante. Elle pourrait remonter au xe siècle. Construite sur un dyke basaltique, elle constitue elle-même un second château, bien que moins important que le château principal. Sa position permettait un large contrôle du Rhône.

Sources et photos : Wilipédia 

Marnay


Le château de Marnay est une place forte ayant connu diverses phases de construction entre le XIIIe et le xviie siècle, située sur la commune de Marnay (Haute-Saône).

   * Date de construction : XIIIe-XVIIe s.
   * Destination initiale : Château
   * Propriétaire : Commune ; propr. privée
   * Destination actuelle : Habitations
   * Protection : Inscrit MH (2002)
   * Pays : France
   * Région : Franche-Comté
   * Département : Haute-Saône
   * Commune : Marnay

Histoire.

Le château est construit afin de protéger la voie reliant Langres à Besançon : il est cité en 1225. Il domine la vallée de l'Ognon et contrôle ainsi le passage de la rivière.

Il est reconstruit en 1520 après avoir été acheté par Laurent de Gorrevod, gentilhomme proche de Marguerite d'Autriche, duchesse de Savoie. Il est possible que des artistes travaillant au chantier contemporain du monastère de Brou aient œuvré à Marnay. Son descendant Charles-Emmanuel de Gorrevod apporte d'importantes modifications aux bâtis entre 1602 et 1617. C'est alors un des plus beaux châteaux de la Comté.

Les Bauffremont en prennent possession et l'afferment au xviiie siècle. Il se dégrade et est partagé entre plusieurs propriétaire après la Révolution française.

La base de la tour ronde, l'escalier en vis et l’aile nord, les façades et toitures est de l’aile est, ainsi que toute sa partie nord (hors chapelle), les façades et toitures de la porterie, la conciergerie et le pavillon des archives et sa tour font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 décembre 2002. (Sources et photos : Wikipédia)

Mâchuraz


Le château de Mâchuraz est un monument situé sur le territoire de la commune de Vieu dans l'Ain.

   * Fin construction : fin du xixe siècle
   * Propriétaire actuel : propriétaire privé
   * Protection :  Inscrit MH (2006)
   * Pays : France
   * Région : Rhône-Alpes
   * Département : Ain
   * Commune : Vieu (lieu-dit Clos de Machuraz) 

Protection.

L'ensemble du domaine et le château font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 novembre 2006. (Sources et photos : Wikipédia

Le domaine viticole est mentionné dès 1183, comme propriété de Cisterciens dont le patrimoine s'enrichit jusqu'au XIIIe siècle. L'exploitation se poursuit jusqu'au XVIIIe siècle. En 1789, le domaine est incendié, et les tours  rasées. A partir de 1809, le château passe entre les mains  de propriétaires civils. En 1875, d'importants travaux sont  entrepris ; les écuries, le portail et la maison  de gardien construits. De 1882 à  1889, l'architecte Paul Rostagnat travaille sur l'édifice. 

Le bâtiment s'élève sur 2 niveaux surélevés plus les combles. Les trois terrasses sud sont desservies depuis le parc, par des escaliers à volées doubles. Un fronton pignon couronne la façade sud. Une horloge et un clocheton dominent le toit. La façade nord a été restauré dans le style néo gothique en utilisant l'ancienne tour ronde et certains éléments  antérieurs. Une galerie ornée de gargouilles relie la tour  Est au centre du bâtiment principal. Les tours rasées à la Révolution ont été reconstruites, en style néo gothique aussi, avec mâchicoulis.

A l'intérieur, les modifications correspondent aux goûts du XIXe siècle. Les escaliers furent refaits ou créés. Un grand couloir dessert les chambres. Un escalier en bois, à l'est et dans la tour ouest, permet aux domestiques de ne pas croiser les maîtres. Des boiseries agrémentent les pièces. 

La chapelle, aménagée dans  le style néo gothique, conserve vitraux, sculptures et tapisseries. Les caves sont voûtées d'arêtes. A l'extérieur, le portail d'honneur est  doublé d'un second  portail monumental desservant la ferme et  les communs. Les écuries prolongent  les communs dans la partie nord. Une terrasse surmonte une fabrique qui abrite une fontaine, reliant le parc à l'entrée du château par 2 escaliers tournants. Le cellier abrite encore un pressoir et des tonneaux. Au nord-est, le potager est installé sur trois terrasses. 

Eléments protégés MH: l'ensemble du domaine & le château en totalité, les portails, les communs, les écuries, le cellier, l'escalier nord et sa fontaine, la maison, le potager, la grille du parc.

Château de Machuraz 01260 Vieu, propriété privée, ne se visite pas. (Châteaux en France

Bouligneux


Le château de Bouligneux est un château situé dans la commune de Bouligneux dans le département de l'Ain et la région Rhône-Alpes en France.

   * Début construction : XIVe siècle
   * Propriétaire actuel : Propriété d'une personne privée
   * Protection : Inscrit MH (1926)
   * Pays : France
   * Région : Rhône-Alpes
   * Département : Ain
   * Commune française : Bouligneux (Sources et photo : Wikipédia

Première construction au XIVe siècle : corps de logis avec quatre tours, dont un donjon rond, reliées par des courtines. Un pont-levis permettait d'accéder au château, entièrement cerné par un étang. Modifications à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle : rempart, adjonction de deux ailes contre les courtines, construction d'une galerie avec  arcades, aménagements intérieurs. Au cours de la Révolution, le château est démantelé et sert de grenier à grains. En 1900, élévation d'une digue et destruction de la courtine ouest. 

Eléments protégés MH : château, enceinte, cour, tour et portique.

Château de Bouligneux 01 Bouligneux, propriété privée, ne se visite pas. (Châteaux en France

Château des Comtes de Poitiers


Les ruines du château des comtes de Poitiers sont situées sur la commune de Bourdeaux, au lieu-dit du Chatelas dans le département de la Drôme.

   * Début construction : XIIe siècle
   * Destination actuelle : vestiges
   * Pays : France
   * Région historique : Rhône-Alpes
   * Département : Drôme
   * Commune : Bourdeaux

Architecture.

Trois tours pleines (Nord, Nord-Ouest et Nord-Est) renforcent un pentagone d'environ 2000 mètres carrés dont une grande cour intérieure. Le donjon rectangulaire conserve encore une archivolte à décor de palmettes et d'entrelacs.

Sources et photo : Wikipédia 

Soyans


Les ruines du château de Soyans sont situées sur la commune de Soyans dans le département de la Drôme.

   * Destination actuelle : vestiges
   * Pays : France
   * Région historique : Rhône-Alpes
   * Département : Drôme
   * Commune : Soyans

Situation.

Le château est situé sur une falaise dominant de part et d'autre le village et le Roubion.

Sources et photo : Wikipédia 

Keroual


Le Manoir de Keroual appartenant à la ville de Brest est situé dans le Finistère en Bretagne sur le territoire de la commune de Guilers. Cet espace a maintenant une vocation artistique. Il héberge notamment depuis 2002, le festival de musique électronique Astropolis.
Plusieurs orthographes du nom ont existé telles que « Keroualle », « Koualle » ou encore « Kéroual »

Histoire.

Originaire de Guilers, Louise de Keroual a séjourné dans ce manoir au 17e siècle. Celle-ci est née en 1649 et est morte en 1734. Elle fut duchesse de Portsmouth et d'Aubigny. Elle fut la maîtresse du roi d'Angleterre Charles II pendant une quinzaine d'années, mais aussi l'agent secret du roi de France, Louis XIV.

Suite à l'invasion allemande durant la seconde guerre mondiale, le château fût brûlé en 1944. (Wikipédia

Bois de Keroual.

Le bois de Keroual se situe à proximité de la ville de Brest (au nord ouest), sur la route de Guilers, commune dont il fait partie. Il compte près de 50 hectares.

Le bois abrite :

   * Le château de Keroual, ancienne demeure de Louise de Keroual, dont le parc abrite chaque année le festival Astropolis.
   * le moulin transformé en crêperie,
   * de nombreux étangs, rivières ou plans d'eau. (Sources et photos : Wikipédia

Louise Renée de Penancoët de Keroual.

Louise Renée de Penancoët de Keroual (1649-1734), duchesse de Portsmouth et d'Aubigny, originaire de Bretagne, fut la maîtresse du roi d'Angleterre Charles II pendant une quinzaine d'années, mais aussi l'agent secret du roi de France, Louis XIV. Saint-Evremond a dit « le ruban de soie qui serrait la taille de Mlle de Keroualle unit la France et l’Angleterre ». Saint-Simon, la considère comme une aventurière.

Jeunesse.

Louise Renée de Penancoët de Keroual est née en septembre 1649, au château de Keroual en Guilers, près de Brest. Elle est la fille de Guillaume de Penancoët de Keroual et de Marie de Plœuc, dont le mariage avait été célébré en 1645. La famille compte deux autres enfants : un garçon né en 1646 et une fille, née en 1655. Les deux époux sont nobles : les Penancoët (patronyme qui signifie « bout du bois » en breton) sont une importante famille originaire du Léon, les Plœuc appartiennent à la maison de Kergorlay et descendent des comtes de Poher. Mais les revenus ne sont pas en rapport avec leur rang, et la vie au château est modeste. Louise suit des études au couvent Sainte-Ursule de Lesneven où une de ses tantes est religieuse. L'éducation dispensée aux jeunes filles relève en grande partie du comportement en société.

Remarquée par le duc de Beaufort, grand maître de la navigation, ce dernier lui fait vainement la cour, s'engageant même à ce qu'elle devienne demoiselle d'honneur de Madame, la duchesse d'Orléans et belle-sœur de Louis XIV.

De Versailles à Londres.

La promesse du duc de Beaufort sera tenue post-mortem. En 1669, Louise Renée arrive au château de Versailles pour se mettre au service de « Madame »", c'est-à-dire la duchesse d'Orléans, belle-sœur, cousine et ancienne liaison du roi, qui est aussi la sœur du roi d'Angleterre, Charles II.

Elle est remarquée par le roi, dont l'actuelle favorite est Madame de Montespan ; plutôt que d’en faire sa maîtresse, il juge qu'elle lui sera diplomatiquement plus utile. Louise Renée perd sa réserve, et apprend vite les us et coutumes de la cour.

En 1670, à la suite de Madame, chargée d'une mission diplomatique par le roi, elle va à Dunkerque, embarquer pour l'Angleterre. Charles II est roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande depuis le 29 mai 1660, il n'a pas vu sa sœur depuis neuf ans. Il a peu de sympathie pour le royaume de France et guère plus pour son souverain et cousin. En revanche, à l'instar de son cousin Français, il est un petit-fils du roi Henri IV de France et comme eux, il apprécie beaucoup, c'est un euphémisme, la compagnie des dames, ce que Louis XIV n'est pas sans savoir. Le roi accueille sa sœur au château de Douvres. La réception est somptueuse, outre les retrouvailles familiales, la curiosité du roi a été piquée par les propos du duc de Buckingham, au sujet de la nouvelle dame de compagnie de celle-ci.

Les mentalités évoluent, la signature du Traité de Douvres rapproche les deux royaumes : Charles II se convertit au catholicisme et fournit des troupes, en échange de quoi, Louis XIV lui verse une rente annuelle de 200 000 livres. En remerciement des cadeaux reçus, la duchesse d'Orléans propose à son frère de choisir un bijou dans sa cassette et c'est Louise Renée qui doit le lui remettre ; posant sa main sur celle de la jeune fille, le roi aurait dit : « Voilà le seul bijou que je désire ! ».

De retour à Versailles, la jeune fille aurait émis le souhait de rentrer au couvent, ce dont on l'aurait dissuadé. Manœuvrée par le roi, elle repart pour l'Angleterre, où elle est attendue à Londres.

La favorite.

Logée dans un immense appartement du palais de Whitehall, le roi d'Angleterre vient lui faire sa cour tous les soirs. Du reste, supervisée par la marquis de Croissy, l'ambassadeur de France, Louise Renée connaît parfaitement les impératifs de sa mission.

Au mois d'octobre 1671, elle est invitée à une réception donnée par la comtesse d'Arlington, en présence du roi et de nombreux invités. Pour fêter l'arrivée du roi sans la reine,(le roi était effectivement marié à l'infante Catherine de Portugal mais il avait vite délaissé son épouse et n'en avait pas d'enfant), un faux mariage est organisé, mais la nuit de noce a bien lieu. C'est ainsi que Louise Renée de Penancoët de Keroual devient la maîtresse du roi d'Angleterre. Elle est officiellement nommée demoiselle d'honneur de la reine Catherine (il en allait de même à Versailles, le roi peut ainsi visiter son épouse et voir sa maîtresse).

Louis XIV est informé par son ambassadeur, que son agent a beaucoup de pouvoir sur son amant. En 1672, elle donne naissance à un garçon, Charles Lennox, créé duc de Richmond (1675). La mère reçoit des terres et est titrée duchesse de Portsmouth, comtesse de Fareham et baronne de Patersfield, elle se voit accorder une pension annuelle de 138 000 livres. Si son influence dure environ une quinzaine d'années, jusqu'à la mort du roi le 6 février 1685, sa position n'a pas été néanmoins sans inspirer des haines et des jalousies farouches. En effet, le retour du roi au catholicisme était attribué à sa maîtresse ce qui la rendait d'autant plus impopulaire.

En 1684 Louis XIV, à la demande de Charles II qui fait valoir que cette terre avait appartenu à ses ancêtres les Stuarts, la fait duchesse d'Aubigny (Aubigny-sur-Nère, petite cité berrichonne en Sologne) et Pair de France. Cette même année, elle fait l'acquisition du Château de Trémazan (Finistère), auquel elle joint les terres de Keroual.

Après avoir résidé au château de La Verrerie, « la bonne Dame d'Aubigny », comme l'appelait les habitants, meurt à Paris, rue des Saints-Pères, le 14 novembre 1734, ayant perdu une partie de sa fortune. Elle possédait un chateau à Évry dit " Le chateau du Mousseau " détruit en 1860.

Compléments.

La princesse de Galles, Lady Diana Spencer, était l'une des descendantes du fils que Louise de Keroual avait eu du roi Charles II (Charles Lennox, le duc de Richmond).

Le petit-fils de Louise, duc de Richmond, créa en 1735, soit l'année suivant la mort de sa grand-mère, la célèbre Loge maçonnique d'Aubigny où furent initiés le duc d'Antin et Montesquieu. C'est une des premières loges maçonniques créées en France.

Selon Honoré de Balzac, Louise de Keroual aurait apporté en France la mode des robes à panier :

   * « Les paniers apportés par une anglaise à Paris furent inventés à Londres, on sait pourquoi, par une française, la fameuse duchesse de Portsmouth; on commença par s'en moquer si bien que la première anglaise qui parut aux Tuileries faillit être écrasée par la foule; mais ils furent adoptés. »

Une rue de Brest dans le quartier St-Marc porte son nom. (Sources et photos : Wikipédia
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