mercredi 24 novembre 2010

Montguerlhe

Essai de reconstitution du château de Montguerlhe au 11ème siècle (L. Mosnier).
Le Château de Montguerlhe se situe au sommet d’un plateau (du même nom) à 829 m d’altitude à la frontière de trois communes : Saint Agathe, Escoutoux et Celles-sur-Durolle (proche de Thiers – Puy-de-Dôme - 63). C’est un ouvrage militaire de type primitif vraisemblablement bâti au XIe siècle. Il est actuellement en ruine.

Présentation.

Sa motte, ses fossés et talus, les fondations des ses trois enceintes ainsi que certains murs (notamment Ouest) sont encore visibles. Ce château d’époque romane était très compact (environ 600 m2 au sol) et possédait une tour maitresse carrée encore identifiable sur certaines photographies du début du XXe siècle. Ce bâtiment avait une fonction purement militaire de surveillance et de contrôle de la route Clermont-Lyon (péage). Seule, une petite poignée d’homme en assurait la gestion, la corvée (garde, entretien…) était probablement assumée par les habitants de la seigneurie.

Histoire.

La tour carrée de Montguerlhe en 1904.
Les textes anciens connus permettent d’affirmer que cette forteresse a été active du XIe jusqu’au XVIe siècle (ruiné en 1610). La taxe de péage et les impôts seigneuriaux seront néanmoins toujours perçus jusqu’à la révolution. De 1789 jusqu’au milieu du XXe siècle, Montguerlhe servira de carrière et alimentera les constructions de nombreux bâtiments alentours. Ceci explique en partie son état de ruine avancé.

La charte de Vollore (1312) est la plus vieille mention connue. Du XIe au début du XIVe siècle, Montguerlhe dépend de la seigneurie de Thiers. Il passe ensuite sous la possession des seigneurs de Vollore jusqu’à la révolution.

Signification et prononciation du nom « Montguerlhe ».

Le nom « Montguerlhe » aurait une origine celte et signifierait (en vieux français et en patois local) : « le mont d’où l’on peut guetter ».

Montguerlhe se prononce « Mongueirye », « lh » se prononçant « ye », comme par exemple « il » (comme « ail ») ou « ille » (comme « feuille »).

Association Escotal

Le château de Montguerlhe en 1932.
Vestiges du château de Montguerlhe. -
Restes de la tour carrée.
Le château de Montguerlhe en 2008.
Sources : Wikipédia 

mardi 23 novembre 2010

Pesteils


Le Château de Pesteils est un château médiéval situé à Polminhac dans le Cantal. En 1942, il a servi de décor pour le film L'Éternel Retour avec Madeleine Sologne et Jean Marais.


Architecture.

Le château de Pesteils est situé sur un promontoire rocheux surplombant le village de Polminhac et la vallée de la Cère.

Le donjon de 40 m de haut date de la fin du Moyen Age XIVe ou XVe siècle. Pendant la deuxième moitié du 17e siècle, adjonction d' un Le corps de logis et le pavillon d' angle ont été dessiné par l'architecte emile lemaigre à la fin du XVIIe siècle. Au XIXe siècle leurs décors intérieurs ont été remaniés dans le goût néo-gothique puis réaménagés au début du XXe siècle. Des fresques du XVe siècle ont été restaurées en 2008( prix Sotheby's), ainsi que des plafonds peints, des meubles, une ancienne cuisine qui a reçu la pris La Cornue.

Parcs et jardins.

Le parc du château de Pesteils a été redessiné au debut du XXe siècle. Il comporte une terrasse en terre-plein, un jardin potager et un verger. Il a été inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables.

Histoire.

    * Hélène de Tessieres, dame de Polminhac et de Marfon, épouse Jean de Foulholes, dont une fille :
    * Benoîte de Foulholes, dame de Polminhac qu'elle apporte par son mariage à Rigaud de Montamat.

Famille de Montamat.

    * Rigaud de Montamat, décède en 1431 dans la tour de Polminhac. Cette tour carrée s'appellera par la suite Tour de Pesteils.
    * Jacques de Montamat, seigneur de Montamat, Polminhac, et Foulholes, échanson du Duc de Nemours, épouse Catherine de Murat de Lestang, qui ne lui donne qu'une fille :
    * Anne de Montamat.

Famille de Pesteils.

    * Anne de Montamat, apporte la seigneurie de Polminhac en 1510 à
    * Guy V de Pesteils, seigneur de Branzac et de Fontanges qui continue à habiter à Branzac. Ils ont au moins un fils :
    * Claude de Pesteils, qui épouse à Paris le 26 mai1645 Camille Caracciolo, fille de Serge III, prince de Melfi, maréchal de France et de Eleonore Sanseverino. Elle était fille d'honneur de Catherine de Médicis et vécut à Branzac.

Famille de Cassagnes de Beaufort de Miramon.

Camille de Pesteils, apporte la seigneurie de Polminhac en 1608 à

    * Charles de Cassagnes de Beaufort de Miramon, fils d'Antoine, seigneur de Cassagnes-Comtaux et d'Anne de Cazilac. Ils eurent pour fils:
    * Jacques de Cassagnes de Beaufort de Miramon, marié en 1640 à Marguerite de Brezons. Ils vécurent au moins partiellement à Polminhac et firent construire un corps de logis de plaisance à côté de la tour de Pesteils. Ainsi était né le château de Pesteils à Polminhac. Ils eurent au moins un fils :
    * Joseph de Cassagnes de Beaufort de Miramon, marié en 1670 à Jeanne d'Aurelle de Colombine, décéda en 1716 à Polminhac où il est enterré.

Visites.

Le château présente en outre une exposition permanente de vingt personnages de cire réalisés par le Musée Grévin pour l'ancien musée d'Aurillac, évoquant la vie passée de la famille de Pesteils. Château ouvert à la visite depuis 1956.

Sources : Wikipédia

Domeyrat


Le Château du Domeyrat est un château médiéval sur la commune de Domeyrat dans le département de la Haute-Loire en France. Il est classé monuments historiques.

Histoire.

Les fondateurs sont les Papabeuf, la 1re mention de la famille, celle d'Étienne de Papabeuf, remonte à 1114 et figure dans un manuscrit de Sauxillanges pour avoir donné des terres à l'abbaye. Celle du château paraît plus d'un siècle après dans le recensement des vassaux d'Alphonse de Poitiers dressé entre 1250 et 1260 : Astorgius et son fils Bertrand de Papabeuf rendent alors hommage pour le château de Domeyrat.

La famille des Papabeuf en reste propriétaire jusqu'en 1348, date à laquelle elle semble s'éteindre brusquement, victime peut-être de la peste noire qui ravage la région. Vient une période intermédiaire qui voit se succéder les seigneurs et habitants du castel : Pierre de Montaigut, mentionné en 1368, Catherine de Châteauneuf en 1375 avec Adhémar Jory, à qui elle cède alors la moitié de la terre lui appartenant. La vente ne mentionne que des terres de Domeyrat et suggère la possibilité de l'abandon du château, victime parmi d'autres des troubles provoqués par la guerre de Cent Ans.

Domeyrat revient ensuite à la famille de Langheac. L'acquisition, dont les conditions restent méconnues, semble incomber à Pons de Langheac, sénéchal de la province, à qui l'on reconnaît le titre de seigneur de Domeyrat en 1387. Son fils Jean de Langheac lui succède comme sénéchal d'Auvergne en 1419 et hérite de la seigneurie en 1421. Il épouse Marguerite Couge de Champaigne, nièce de Martin Couge, évêque de Clermont. Sous son influence, l'édifice bénéficie d'un remaniement considérable. On dit de lui qu'il est le second bâtisseur du château, d'où les nombreuses confusions sur la date de construction originale. De successions en successions, la famille de Langheac reste propriétaire jusqu'en 1619, date à laquelle s'éteint la dernière descendante Françoise de Langheac. Par son mari, Domeyrat passe dans les biens de la famille de la Rochefoucauld. Après avoir agrandi le domaine en 1591, Françoise de Langheac et Jacques de la Rochefoucauld laissent Domeyrat à leur fils. D'abord co-seigneurie entre Charles-Ignace héritier du titre et François à qui revient la jouissance du fief et qui sera l'un des derniers seigneurs résidant au château. Son héritier, Henry de la Rochefoucauld, établi à Brassac ; grevé de dettes, il vend Domeyrat en 1656 à Christophe de Beaune.

Progressivement, le château est délaissé. Criblé de dettes, le dernier seigneur l'abandonne à ses principaux créanciers : François-Marie et Louis François Marie Fargès en 1773. Le domaine est agrandi, bien qu'ils n'y résident pas. Après leur décès, en 1790 et 1792, les filles mineures héritent de Domeyrat.

La révolution impose d'importantes transformations. Le domaine est partagé entre trois communes : Domeyrat, La Chomette et Montclard puis mis en vente sous forme de lots de 1793 à 1795. Parallèlement, son démantèlement a lieu en 1794.

Le Conseil Général de la Haute-Loire a racheté le monument à différente famille ; il est classé monument historique depuis le 30 décembre 1983. Il est maintenant géré et animé par une association loi de 1901, la Compagnie « Et Tant d'Arts...!" à la demande du propriétaire. C'est une Compagnie professionnelle de théâtre, qui a mise en place une animation interactive faisant revivre l'époque de Philippe Auguste en 1220 dans le château de Domeyrat http://www.chateaudedomeyrat.com/.

Architecture.

Le château du Domeyrat est un château du XVe siècle,dont la partie inférieure pourrait remonter au XIIe siècle. C'est un donjon-résidence de plan cantonné, constitué d'un donjon rectangulaire flanqué à chacun de ses angles d'une tour ronde. La second enceinte constituée de tours et de courtines a disparu.

Deux des tours conservent des vestiges de peintures, l'une ornée de scènes de chasse, d'amours et d'arabesques du XVIe siècle, l'autre de scènes religieuses du début du XVIIe siècle château du Domeyrat, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.

Le château de Domeyrat, exemple accompli de "donjon-résidence de plan cantonné" a fait l'objet d'une étude d'histoire architecturale publiée dans les Cahiers de la Haute-Loire 2007.

Sources : Wikipédia 

Villeneuve-Lembron

Château de Villeneuve-Lembron : Voir fiche


Rochebaron

Château de Rochebaron : Voir fiche


Parentignat

Château de Parentignat : Voir fiche


Grimardies

Château des Grimardies : Voir fiche


La Faye

Château de la Faye : Voir fiche


Carbonat

Château de Carbonat : Voir fiche 



Chalencon

Château de Chalencon : Voir fiche 



dimanche 21 novembre 2010

Montricoux

Entrée du château.

Le Château de Montricoux est situé à l'entrée des gorges de Aveyron entre Nègrepelisse et Bruniquel et sur les anciennes routes (route nationale 658 et route nationale 664) entre Caussade et Saint-Antonin-Noble-Val sur la commune de Montricoux dans le département de Tarn-et-Garonne.

Architecture.

Le château communique avec le donjon du XIIe siècle. Le donjon comporte au rez-de-chaussée: la salle de garde, une salle voutée à berceau brisé, une cheminée monumentale, des fresques templiéres d'inspiration mauresque, ainsi que deux étages reliés par un escalier à vis.

En 1187, la construction du donjon est achevé et formant une forteresse médiévale. La tour était couronnée de quatre tourelles en encorbellement, détruites à la révolution. Elle est carrée, en pierre taillées dans un calcaire dur. les murailles sont hautes d'une vingtaine de mètres, avec quatre contre-forts extérieurs.

Le rez de chaussée est occupé par la salle des gardes, magnifique salle vouté dont le berceau brisé s'épanouit à plus de 7 métres du sol et décoré de fresques aux motifs géométriques d'inspiration mauresque. Ce décor est simple avec des teintes d'ocre, de blancs et de bruns, qu'affectionnaient particulièrement les templiers.

Les deux étages supérieurs sont reliés par un petit escalier à vis. Un petit passage de guetteur surplombe le salle de gardes.

Grande demeure d'inspiration toscane, sa rotonde d'entrée ovale, aux quatre statues monumentales réalisées par Jean-Marie-Joseph Ingres, distribue sur de grandes pièces en enfilade le long de la façade avec des boiseries XVIIIe, et un escalier en pierre équipé d'une très belle rambarde dans l'esprit « Retour d'Égypte  ».

Cette demeure historique privée est une halte de quiétude et d'histoire. Ce château est multiséculaire. Ancienne commanderie des templiers du XIIe siècle. Le 14 mai 1181, mes moines de Saint Antonin donne la commanderie de Montricoux aux Chevaliers du Temple.

    * En 1312, Philippe le Bel transmet la commanderie aux hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem.

    * En 1332, la seigneurie devient propriété de la famille de Caraman pendant 3 siécles.

    * En 1568, les Calvinistes Montalbanais prennent d'assault le château, le pillent et l'incendient, pendant la guerre des religions.

    * En 1616, la seigneurie et la terre sont vendues à Maximilien de Béthune : Le duc de Sully l'érige en comté.

    * En 1653, les demoiselles Marie et Anne de Maurez achétent le château.

    * En 1689, le comté de Montricaux passe dans la famille de Malartic.

    * En 1724, Monsieur Pierre Hippolyte de Malartic hérite du château donné par Mademoiselle Angélique de Malartic qui en conserve la jouissance.

    * En 1730, le Comte de Malartic habite le château, fait reconstruire la nouvelle partie XVIIIe en y intégrant le vieux donjon.

Musée Marcel Lenoir.

Il abrite le musée Marcel Lenoir. 130 dessins, pastels, aquarelles, huiles et fresques permettent ca grand maître de XXe siècle.

Claude Namy, président fondateur du musée Marcel Lenoir, collectionneur, acheta son premier lavis en 1969, beaucoup d'autres suivirent.

Sources : Wikipédia 

Penne

Vue générale de l'édifice.


Le Château de Penne est un château fort du XIIe siècle situé sur la commune de Penne dans le Tarn en Midi-Pyrénées. Le château s'est dressé dès l'époque mérovingienne. Sa situation exceptionnelle lui a permis de jouer un rôle de premier plan dans l'histoire du Quercy. Lors de la croisade des Albigeois, il est l'enjeu de guerres sanglantes entre le seigneur de Penne, rallié à l'hérésie cathare et les partisans de Simon IV de Montfort. Plus tard, pendant la guerre de Cent ans, Anglais et routiers s'emparent tour à tour de la forteresse. Tombé en ruine durant 450 ans, il est actuellement en cours de restauration.

Bâti sur un piton biscornu naturellement taillé à l'abrupt dont il épouse strictement les contours, le château est perché à plus de 120 mètres au-dessus du méandre de l'Aveyron. Penne est bâti sur la partie septentrionale de la forêt de la Grésigne, à une heure au nord de Toulouse.

Historique.

Vue des ruines.
En 825, il existe une mention du château à Penne lors d'une visite du roi d'Aquitaine, Pépin, dans la vallée. En 1096, le premier seigneur connu, Geoffroi, se croise à la suite de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse.

En 1109, Penne est érigé en fief par le vicomte d'Albi à qui les seigneurs d'Albi rendent hommage. Vers 1140, les Templiers ont des biens dans la châtellenie de Penne. Plusieurs d'entre eux résident alors dans la paroisse de Sainte Marie Madeleine des Albis (où fut découverte la grotte de la Madeleine des Albis en 1952), sur la rive droite de l'Aveyron. Rien n'atteste que le château fut une possession templière, mais il est sûr que les seigneurs le possédant étaient liés au temple, car celui-ci protégeait le chemin de la vallée menant à Montricoux.

En 1208, Simon de Montfort est chargé d'éradiquer l'hérésie cathare. En 1223, durant la croisade des albigeois, Amaury de Montfort se rend maître du château. Il est repris par les hérétiques peu de temps après.

En 1229, lors de la signature du traité de Meaux, le comte du Toulouse est prié de remettre le château au pouvoir royal. En 1243, un nouveau traité réclame encore Penne à Raymond VII. Mais Olivier et Bernard de Penne ne s'inclinent pas face au pouvoir. Ils se soumettent finalement à Alphonse de Poitiers, devenu comte de Toulouse, qui confirme les privilèges des habitants de Penne. Il fait aménager le château et fait déménager les archives de son comté. En 1271, à sa mort, Penne est réuni au domaine de la Couronne.

Chemin menant au château.
En 1365, un capitaine gascon du nom de Mongat, agissant pour les anglais, prend Penne. En 1374, Penne est repris par les français. En 1384, les anglais reprennent le village et le conservent jusqu'en 1451. Le château est démantelé en 1586[3], et laissé à l'abandon pendant 420 ans, jusqu'à l'acquisition en 2006 par un architecte, Axel Letellier.

Architecture.

Une basse-cour est située sur le côté sud du château. On peut encore observer un châtelet au sud-ouest, bien conservé avec ses deux tours. La première, circulaire, date du XIIIe siècle et la seconde, plus grosse, date du XIVe siècle. Le châtelet a inspiré la porte Narbonnaise de l'enceinte de Carcassonne. Il est défendu par une tour d'éperon et une tour circulaire. Le châtelet renferme deux joyaux médiévaux, un assommoir de trois mètres par trois et au rez-de-chaussée de la tour ronde, une salle d'archères à la maçonnerie presque intacte. Le donjon, qui domine l'ensemble des constructions, est entouré d'une enceinte irrégulière percée d'archères. De nos jours, il subsiste quelques restes de l'enceinte fortifiée.

Les ruines du château de Penne ont été classées monument historique le 2 mai 1902.

Programme de restauration.

Axel Letellier, architecte de formation, a racheté le château en 2006.

De 2009 à 2011, un programme de restauration est en cours à l'initiative du nouveau propriétaire. Les différentes phases annuelles de travaux représentent un budget de 80 000 euros. La région et le département participent à hauteur de 15% chacun dans le financement[6].

Le château a réouvert au public en juin 2010.

Sources : Wikipédia 

Bruniquel

Vue générale de l'édifice.

Les Châteaux de Bruniquel sont deux châteaux français situé dans la commune de Bruniquel, le département de Tarn-et-Garonne et la région Midi-Pyrénées.

L'ensemble des deux châteaux est situé sur un pic rocheux, à 90 mètres à flanc de falaise sur les bords de l' Aveyron. Il est situé à 5 km de Négrepelisse.

Histoire.

Vue des châteaux depuis le fleuve Aveyron.
La légende veut que cela soit la reine mérovingienne Brunehilde qui construisit le premier château (« château vieux » ou « castel Biel ») au VIe siècle.

À l'origine, Bruniquel fut un château destiné à veiller sur la route de la vallée reliant le Quercy à l'Albigeois. Un village se forma près de lui et devint une cité prospère dont témoignent les demeures de notables.

Après la construction de ce château, un deuxième fut élevé sur la falaise, donnant à l'ensemble le nom « Les Châteaux de Bruniquel ». En effet, au milieu du XVème siècle, le vicomte du comté de Comminges, en querelle avec son fils, vend une partie du domaine à un cousin qui fera construire son propre château, le « château jeune » ou « château Djoubé ». Ce n'est qu'à la fin du XVIIIème siècle que le vicomte du « château vieux » (ou « château Biel ») rachète le « château jeune ».

Les châteaux de Bruniquel fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840. Il a commencé à être restauré depuis 1987, date de l'acquisition du château par la municipalité.

Architecture.

Tour Brunehaut (donjon) située
à l'intérieur du domaine.
Le « château vieux » a conservé son donjon du XIIe siècle et ses remparts du XIIIe siècle, époque à laquelle il appartenait aux comtes de Toulouse, et son corps de logis du XIIIe siècle. Dans ce périmètre se côtoient deux bâtiments depuis le partage de l'enceinte entre les deux cousins rivaux en 1484. Il possède également une galerie Renaissance à six arcades, surplombant le précipice sur plus de 90 mètres de falaise, et d'autres parties qui ont connu de profonds remaniements, du fait que le château a été brulé durant les guerres de religion, au XVIIIe siècle et plus tard au XIXe siècle.

Le « château jeune » a été construit entre 1484 et 1510 et a subi des remaniements pendant la période baroque avec des aménagements internes, des percements de fenêtres aux XVIIe et XVIIIe siècles et l'ajout d'une porte sculptée en 1683 à l'entrée de son escalier.

Le site archéologique des quatre abris sous roche du château de Bruniquel, l'abri Montastruc, l'abri Gandil, l'abri Lafaye et l'abri Plantade a été inscrit monument historique par arrêté du 20 mars 1996.

Visites.

Les châteaux sont ouverts à la visite de début mars à mi-novembre ; hors saison, les dimanches et jours fériés. Le « château jeune  » comprend une salle évoquant la préhistoire avec les « trésors de Bruniquel » trouvés dans plusieurs grottes à proximité du château.

Entrée des châteaux.
Vue nord-est des châteaux.
Ancien logis médiéval ou salle des Chevaliers situé à l'intérieur du domaine.
Les châteaux vus du bas de la falaise.
La salle d'apparat du Château Vieux, avec une cheminée en bois sculpté.
La tour du Château Jeune,
avec un mâchicoulis à son sommet.
Sources : Wikipédia 

La Forêt

Le château de la Forêt (carte postale de la fin du XIXe siècle).

Le Château de la Forêt ou Château de la Forest est un château français situé à Montcresson dans le département du Loiret et la région Centre.

Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis septembre 1986.

Situé dans le sud de la commune, il est bâti en forêt, le Bois rond, à proximité du Loing.

Histoire.

Le château de la Forest a été reconstruit au XVIe siècle par la famille de Boileau sur les ruines d’un édifice plus ancien.

La famille de Machault en devint propriétaire en 1627 et le conserva près de deux siècles.

La famille de Castries l’acheta en 1842 et il passa par alliance au maréchal de Mac-Mahon, duc de Magenta, président de la République de 1873 à 1879.

Le château fut la résidence de Patrice de Mac Mahon, troisième président de la République française qui y mourut en 1893.

Le domaine est resté la propriété de ses descendants.

Sources : Wikipédia 

Pouancé

Le château médiéval surplombant l'étang de Pouancé.

Le Château médiéval de Pouancé est situé dans la commune de Pouancé, dans le département de Maine-et-Loire, à la frontière entre la Bretagne et l’ancienne province de l’Anjou.

Avec l’enceinte urbaine de la ville, dont une partie est encore visible aujourd’hui, il couvre une superficie de trois hectares, faisant de lui le plus grand château d’Anjou, après le château d'Angers. Il fait partie des Marches de Bretagne et est le pendant angevin du château de Châteaubriant.

Classé monument historique depuis le 7 juillet 1926, le château a subit 40 ans de fouilles ponctuelles et de rénovations. Cependant, de nombreuses questions restent en suspens, dans l'attente d'une étude archéologique approfondie.

Construction.

Reproduction du Château de Pouancé vers le XVe siècle.
La date exacte de l'occupation militaire du site est encore inconnue. Selon Racineux, le château a probablement été construit par Manguinoë, premier seigneur de Pouancé, entre 990 à 1037[2]. Pour Jean-Louis Ormilières, il aurait pu être bâtit par Foulque Nerra. Une seule certitude, la place forte de Pouancé est attestée dès le XIe siècle, vers 1050 puisque Geoffroy Martel, fils de Foulque Nerra, en fait mention en parlant de Landry, son vicaire de Pouancé (Landricum Vicarium de Poenciacum). Le style de la forteresse d'origine est encore inconnu, peut-être de style motte féodale, aucun vestige de donjon de pierre n'ayant à ce jour été retrouvé.

La construction du château médiéval débute vraisemblablement vers la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle. Les premières tours s'élèvent, bientôt suivi des courtines. Le château est construit en moellons de schiste du pays. De cette période datent encore la tour de la Dame Blanche et la tour Saint-Antoine, et les restes de la tour du Moulin et de la tour Criminelle, ainsi que certaines courtines.

Entre 1371 et 1379, Pierre II de Valois, propriétaire de la seigneurie, « fist faire ou castel de Pouencé une belle tour », probablement l'actuelle Grosse Tour. Il fit également poser des mâchicoulis. C'est vers le XIVe siècle que furent effectuées des reprises sur les tours du XIIIe, notamment la Saint-Antoine, afin d'y inclure des escaliers à vis.

Le XVe siècle vit l'utilisation de la première artillerie à poudre. Le château subit alors une réorganisation défensive, en condamnant l'accès des poternes nord et sud pour y inclure des éléments défensives, notamment des moineaux. On érigea également la tour Heptagonale, une caponnière, ainsi qu'un bastion dans la basse-cour.

Historique.

Vue en contre-plongée de la Grosse Tour (XIVe siècle)
avec sa caponnière (XVe siècle) à gauche,
et la tour de la Dame Blanche (fin XIIe siècle) à droite.
Dès la fin du haut Moyen Âge, le site de Pouancé, situé aux confins des Marches de Bretagne et de l'Anjou, fut certainement fortifié afin de contrecarrer la place-forte bretonne de Châteaubriant. La première mention du château remonte à la période 1049-1060 dans le cartulaire de Carbay ; le comte d'Anjou y entretenait des hommes et un vicarius. Des fragments de sarcophages datables du haut Moyen Âge (découverts dans les murs de l'église de Saint-Aubin et de Grugé-l'Hôpital) prouvent l'existence de peuplements antérieurs à l'édification du château fort dans cette zone. De plus, dès 1066, le duc de Bretagne Conan II voulant s'emparer de l'Anjou, assiège Pouancé.

Le château subit un second siège par l'armée bretonne de Jean IV de Bretagne en 1379, où la forteresse est prise par trahison. Pierre de Valois échange avec Bertrand Du Guesclin les terres de Pouancé et de La Guerche contre des terres en Normandie. Pouancé est alors sous contrôle du duc Jean IV qui rend la forteresse à Olivier du Guesclin en 1381. Celui-ci la lui vendra en 1390. Suite au mariage entre Jean Ier d'Alençon et Marie de Bretagne, celle-ci reçoit en dot les seigneuries de Pouancé et La Guerche, qui appartiendrons dès lors à la famille d'Alençon. Sous leur règne, Pouancé sera assiégé à deux reprises, en 1432 par Jean V de Bretagne, et une seconde fois en 1443 par les anglais du duc de Somerset.

En 1488, la place forte de Pouancé voit le rassemblement de près de 12000 hommes de l'armée royale commandée par La Trémoille, qui mettra le siège sur Châteaubriant, débutant ainsi une campagne militaire contre le duché de Bretagne qui aboutira à terme à son annexion au royaume de France.

Jusqu'au premier quart du XVIIe siècle, bien que délaissé d'un point de vue militaire et résidentiel, il trouve encore un usage administratif.

C'est probablement au XVIIIe siècle que les habitants de la ville décident de détruire le châtelet d'entrée, de combler les fossés, et de construire plusieurs maisons et ateliers à l'intérieur de la haute-cour, le long des courtines. S'en suit une longue période d'abandon et de dégradation. En 1915, une des tours, la tour Criminelle, s'effondre, suivie de la tour du Moulin en 1936.

Malgré les travaux de consolidation et de sauvegarde mises en place à partir de 1980, une partie de l'enceinte s'effondre de nouveau en 1982, puis en 1995.

Description.

Implanté sur un surplomb schisteux naturel, dominant l'étang de Saint-Aubin à l'ouest et la rivière de la Verzée, protégé par une enceinte comprenant onze tours et percée de trois accès, le château fort se compose d'une basse et d'une haute cour, séparées par une douve sèche (utilisée comme dépotoir au XIXe siècle). L'accès à la haute-cour était gardé par un châtelet d'entrée avec une passerelle. Deux poternes percées dans le mur d'enceinte, une au nord (passage cavalier) et une au sud (passage charretier) débouchaient dans les douves sèches. On ignore le système de communication entre celles-ci et la haute-cour. Le logis seigneurial, dégagé lors des fouilles, est un vaste bâtiment rectangulaire d'environ 24 mètres sur 8 mètres, à un étage. Les traces d'ancrage des rampants du toit sont visibles sur la courtine. Sous le corps de logis, une salle souterraine entièrement aveugle, voûtée en berceau, est habituellement qualifiée de glacière : son sol est taillé dans le schiste et une rigole faisant le tour de la pièce permet de récupérer les eaux d'infiltration. Une tour Porche (XVe siècle) permet d'accéder à la basse-cour depuis la ville ; elle est percée de deux portes, une charretière et une piétonne (murée côté ville), couvertes par des voûtes en berceau brisé. Agrandie sur son côté nord au XVIIe siècle, cette tour Porche a perdu son aspect défensif ; les deux étages et l'étage de comble ont été alors transformés en logement. Un reste de tour est conservé chez un particulier à l'angle sud-est de la cour.

Panoramique intérieur du Château médiéval.
Sources : Wikipédia 

vendredi 19 novembre 2010

Augerville


Le Château d'Augerville est un château français se situant dans la commune d'Augerville-la-Rivière, dans le département du Loiret et la région Centre.

Du lieu-dit au fief.

'est au XIIe siècle qu'est cité pour la première fois le nom d'Augerville, alors un simple lieu-dit, dans une Charte de 1119. Dès 1207, Augerville devient un fief lorsque le chevalier Philippe d'Augerville avec ses fils Thibault et Louis y bâtissent un fortin flanqué d'un colombier. Louis d'Augerville mourra en 1248 sans descendance, si bien que son fief est racheté par les frères Pierre et Dreux de Beaumont, chevaliers de haut lignage descendants d'un chambellan de Robert le Pieux, eux-mêmes chambellans de Saint Louis et de Charles Ier d'Anjou, roi de Naples et de Sicile.

À la fin du XIIIe siècle, Pierre-de-Beaumont fait édifier, avec son frère Dreux, un château fort. En 1290, le fils de Dreux, Jehan de Beaumont, seigneur d'Augerville et maître du palais royal sous les rois Philippe IV le Bel et Louis X le Hutin, hérite du château d'Augerville, qu'il agrandit.

Guerre de Cent ans.

Durant la Guerre de Cent ans, le fils de Pierre-de-Beaumont, Jean III de Beaumont, prend le parti des Anglais. Il est condamné à mort par le prévost de Paris et exécuté le 6 septembre 1367. Ses biens, confisqués, sont administrés par le comte de la Rivière, puis restitués à sa veuve, Jeanne de Courtenay. Celle-ci meurt sans descendance, c'est pourquoi une branche familiale voisine reprend le fief et le château d'Augerville en 1403, en la personne de Jean-de-Beaumont. À sa mort, son frère Pierre-de-Beaumont hérite du château d'Augerville, mais doit fuir l'occupation anglaise, assistant impuissant au démantèlement de son fief, qui est redistribué par l'occupant anglais à des Français reniés, autrement dit partisans du roi d'Angleterre.

XVe siècle.

Au XVe siècle, faute d'entretien et du fait des pillages, le château d'Augerville devient une ruine que rachète Jacques Coeur qui, en tant que grand argentier du roi Charles VII, a coutume de racheter les fiefs abandonnés après la guerre de Cent Ans pour les remembrer à sa guise.

L'achat du château d'Augerville par Jacques Cœur en 1452 correspond à l'apogée du ministre, mais il n'aura pas le temps d'y séjourner. En effet, traduit devant la justice royale pour malversations, il est condamné à l'exil, où il mourra, et voit ses biens confisqués en 1453.

Après dix ans de séquestre, en 1463, son fils Geoffroy loue une partie du fief, privé qu'il est de l'héritage paternel. Geoffroy Cœur meurt en 1488, léguant le château d'Augerville à son fils Jacques II Cœur qui, ayant accès à l'héritage de son grand-père, dilapide sa fortune.

XVIe siècle.

Jacques II Cœur meurt en 1505, sans descendance, sa sœur Marie Cœur hérite donc du château et fief d'Augerville. Cette dernière fait rénover l'église, le village et le château d'Augerville grâce à la création d'un marché et de deux foires à Augerville-la-Rivière par le roi Louis XII, dès 1508. Grâce à cette source de revenus, le village et le château d'Augerville sont ceints de nouveaux remparts et l'église est dotée d'une nouvelle cloche, dédiée à la Vierge et à Marie Cœur. En 1557, elle sera inhumée en l'église d'Augerville-la-Rivière.

Le fils de Marie Cœur, Jean Luillier, hérite du château et fief d'Augerville-la-Rivière mais n'y séjourne guère, accaparé qu'il est par les charges de maître des comptes du roi, prévost des marchands de Paris et président de la Chambre des comptes. Toutefois, le château d'Augerville accueille le 17 septembre 1562, Catherine de Médicis et le jeune roi Charles IX.

Jean Luillier meurt en 1563 à Paris, léguant le château et fief d'Augerville à son fils Nicolas, qui n'y séjourne pas non plus, accaparé comme son père par les charges de prévost des marchands de Paris, président de la Chambre des comptes du roi, conseiller au Conseil d'État et Conseil privé du roi et lieutenant général du Châtelet. Ce haut fonctionnaire rédige toutefois l'aveu de dénombrement, c'est-à-dire l'inventaire des biens du fief d'Augerville-la-Rivière, daté du 30 juin 1582. On y apprend que que la seigneurie d'Augerville comporte les droits de haute, moyenne et basse justice et qu'elle relève de la châtellenie royale de Grez-sur-Loing. Toujours selon l'aveu de dénombrement, le château d'Augerville est alors ceint de murs et de douves, alimentées par la rivière d'Essonne. Il comporte un jardin, une cour, une grange, un auditoire, un colombier, plus de cinquante arpents de bois et prés et dix arpents de garenne. À cela s'ajoutent les terres louées aux habitants, soit six arpents de vigne, cinq arpents de bois et plusieurs de prés (un arpent équivaut à un quart d'hectare). À titre d'impôt, le fief d'Augerville-la-Rivière verse chaque année au suzerain, monsieur de Nemours, deux muids de tous grains pour le champart (prélèvement d'un douzième de la récolte), deux muids de blé pour les baux des deux moulins, soixante chapons et trois poules.

En 1588, Nicolas II Luillier, seigneur d'Augerville, hérite du fief et château de son père et aussi de la charge de conseiller du roi, qui lui fait préférer Paris et délaisser Augerville-la-Rivière.

XVIIe siècle.

Nicolas II Luillier lègue en 1618 le château en ruines à sa fille unique, Louise Luillier. L'héritière est attaquée dès l'année suivante par son suzerain, monsieur de Nemours, devant le Parlement pour non-présentation de l'aveu de dénombrement, c'est-à-dire l'inventaire des biens du fief qui fixe les droits de succession. C'est dire le délaissement où Louise Luillier et son mari Henry de Balsac d'Entraygues mettent le fief et le château d'Augerville-la-Rivière. Cette négligence durera jusqu'au 22 octobre 1637, date à laquelle le Parlement de Paris condamne par décret les époux de Balsac d'Entraygues à payer leurs droits de mutation par le biais d'une vente amiable.

L'acquéreur du château et du fief est François Sabatier, Secrétaire du roi et Trésorier général de France. Il agrandit le fief en rachetant la seigneurie d'Heurtebise, puis un marais et deux garennes et il clôt de murs le domaine. Cependant, les terres sont dans un tel état d'abandon que François Sabatier ne peut faire face à l'entretien du château et fief d'Augerville, qui seront saisis par décret du Parlement de Paris en 1644.

Cette même année, Jean Perrault-de-Montevrault, Secrétaire et intendant du prince de Condé, puis de son fils le Grand Condé, achète le fief et le château. Les façades et les appartements du château sont refaits à neuf, tandis que deux ailes de communs sont ajoutées, le colombier et la grange rebâtis et une cour est tracée, entourée de bâtiments agricoles.

En 1649, l'achat de terres à Orville agrandit le fief, qui compte désormais 370 arpents ceints de remparts, tandis qu'une chambre du château est réservée à l'année, ainsi qu'un valet, au prince de Condé. Jean Perrault-de-Montevrault achète la charge de président de la Chambre des comptes de Paris, où il acquiert un hôtel particulier mais passe le plus clair de son temps à Augerville-la-Rivière, dont le château et le fief, restaurés, agrandis et embellis, font l'admiration de ses contemporains.

Ainsi, maître Pierre Chamault, notaire à Heurtebise, qui relate que le château : « comporte un grand corps de logis de plusieurs salles, chambres, cuisines, offices et autres bâtiments, quatre tours en chaque coin dudit château couvert d'ardoises, pont levier et porte cochère, entouré de grands fossés à fond cuvier. La grande rivière passe entre les deux parcs, sur laquelle rivière ont été bâtis depuis peu deux grandes passes. Le parc comporte une grande étoile sur laquelle aboutissent seize sentes. Au milieu existe une grande statue d'Orfée ».

Toutefois, cet âge d'or du château d'Augerville est assombri dès 1650 par la disgrâce du Grand Condé, qui entraîne son Secrétaire dans sa chute. Jean Perrault-de-Montevrault et son maître sont donc emprisonnés à Vincennes sur ordre du cardinal de Mazarin. Jean Perrault-de-Montevrault nomme alors son beau-frère intendant du château et fief d'Augerville-la-Rivière. Cette même année 1650, la princesse de Bourbon, entourée d'une poignée de fidèles, s'échappe du château de Chantilly et pousse jusqu'au château d'Augerville. Cependant, le château est vide et la fugitive reprend sa course. Cet abandon du domaine est de courte durée, puisque le président Perrault-de-Montevrault, libéré, est de retour à Augerville dès octobre 1650.

Durant l'hiver 1651-1652, le prince de Condé, lui aussi libéré, séjourne au château d'Augerville-la-Rivière, où il attend la réponse d'Anne d'Autriche, régente de France, avec qui il a mené d'âpres négociations. Venu de Paris, le courrier de la régente, porteur d'un accommodement avec le prince de Condé, confond malheureusement Augerville et Angerville et se trompe de destination. Lassé d'attendre vainement une réponse, le Grand Condé part pour l'Espagne et prend la tête de la Fronde des princes.

Le 21 octobre 1652, Jean Perrault-de-Montevrault quitte Paris pour Augerville-la-Rivière avant le procès des princes. Il y passera les dernières années de sa vie, même après avoir regagné la faveur du roi Louis XIV. Ainsi, Jean Perrault-de-Montevrault est souvent mentionné comme parrain dans les registres paroissiaux mais, désireux de rétablir les droits féodaux, dont la corvée, sur sa seigneurie d'Augerville-la-Rivière, il se heurte à l'hostilité des habitants, peu désireux de se plier à des règles tombées en désuétude. Finalement, le roi Louis XIV lui donne gain de cause en 1656. Dès lors, Jean Perrault-de-Montevrault a la folie des grandeurs : il achète les terres de Milly pour 220 000 livres en 1658. Néanmoins, incapable de faire face aux charges d'entretien de sa seigneurie, Jean Perrault-de-Montevrault voit son fief saisi en 1676 et tente vainement de la récupérer jusqu'à sa mort, en 1681.

XVIIIe siècle.

Jeanne-Marie Perrault-de-Montevrault, épouse du marquis de Beaupoil-de-Sainte-Aulaire est la fille illégitime de Jean Perrault-de-Montevrault. Elle n'héritera du château et du fief d'Augerville qu'après un accord amiable passé avec la famille paternelle en 1720.

Son arrière-petit-fils, Marc Antoine Front-de-Sainte-Aulaire, seul héritier du château et fief d'Augerville-la-Rivière, meurt en 1761, à l'âge de 21 ans. Dès lors, le château et fief d'Augerville échoient à son cousin Jean-Louis Antoine Dulau, chevalier d'Allemans. L'aveu de dénombrement établi alors révèle que le fief s'étend sur 39 paroisses et compte 10 moulins, pour un revenu annuel de 10 000 à 12 000 livres.

Le chevalier Dulau d'Allemans ne séjourne qu'exceptionnellement au château d'Augerville-la-Rivière. Ainsi, seul le mariage de son fils Armand Marie Dulau d'Allemans avec Marie Claude Murat-de-Montfort, le 15 février 1770, l'y ramène. Dès le lendemain des réjouissances, le château d'Augerville-la-Rivière retombe dans sa torpeur, Jean-Louis Antoine Dulau, chevalier d'Allemans ayant délégué le recouvrement des taxes paysannes aux fermiers, son notaire seigneurial faisant office de régisseur et de receveur du fief. Le chevalier Dulau d'Allemans ne daigne même pas se déplacer pour l'inauguration des nouveaux vitraux de l'église d'Augerville-la-Rivière.

La famille Dulau d'Allemans est rattrapée par la tourmente le 3 septembre 1792. Ce jour-là, le frère du chevalier Dulau d'Allemans, Jean-Marie Dulau, archevêque d'Arles, ancien député du clergé aux États Généraux de 1789, est le premier ecclésiastique massacré à Paris, en l'église des Carmes. Conséquence : la famille Dulau d'Allemans émigre à l'étranger, le château et fief d'Augerville-la-Rivière étant mis sous scellés par les commissaires du Directoire de Pithiviers, le 24 octobre 1792. Le notaire seigneurial René Prou est nommé gardien du château et régisseur du fief, lequel est divisé en 36 lots, vendus aux enchères aux habitants.

Elisabeth Vergès, épouse du chevalier Dulau d'Allemans et ancienne maîtresse des lieux, ne peut empêcher le démantèlement du fief d'Augerville-la-Rivière, malgré ses démarches auprès des administrateurs du district de Pithiviers et du département du Loiret. Le notaire seigneurial ayant fait parvenir à Elisabeth Vergès le piano du château, cinq paires de draps, cinq dindes et des poules, est démis de ses fonctions et remplacé par le garde bois. Ce dernier est impuissant à empêcher le pillage du fief et du château par les habitants des environs et les rôdeurs. Même les officiers de la gendarmerie de Nemours se mettent de la partie et vident cinquante bouteilles de vin en une seule journée de mars 1793, après être entrés par effraction dans la cave.

XIXe siècle.

En 1802, lorsque la famille Dulau d'Allemans regagne la France, elle constate la ruine du château et du domaine d'Augerville-la-Rivière et, incapable de les restaurer, vend le tout aux époux de Salgues en 1810.

Ceux-ci, à leur tour insolvables, revendront château et domaine à Joseph Prévost, bourgeois parisien, en 1813.

Après la retraite de Russie, la France est envahie. Les cosaques investissent le Gâtinais et Augerville-la-Rivière en 1814. Le châtelain Joseph Prévost organise alors la résistance augervilloise et fait massacrer un détachement du général Platow. Joseph Prévost et les Augervillois font disparaître les cadavres de chevaux et d'hommes dans les douves du château et, lorsque l'expédition punitive fond sur Augerville-la-Rivière, on dit aux envahisseurs que le massacre de cosaques a eu lieu à Heurtebise, un village voisin, qui est rasé le jour même.

Ce fait d'armes n'empêche pas Joseph Prévost d'être à cours d'argent et de vendre le château et domaine d'Augerville-la-Rivière au marquis de Beaunay et à son épouse Victoire Carrefour-de-la-Pelouze, en 1818.

Ces derniers seront à leur tour incapables d'entretenir le château, qui sera de nouveau vendu par adjudication par maître Pierre Chaulin, notaire à Paris en 1825. Il décrit le château comme ayant quarante-six pièces sur trois niveaux, la façade du midi donnant sur le parc comportant trente-quatre ouvertures, dont trois portes d'entrée, la façade septentrionale comportant trente ouvertures donnant sur la cour d'honneur. Entre le château et le parc se trouve un parterre prolongé de deux tours rondes. À cela s'ajoutent de très belles caves et des douves de dix-huit mètres de largeur sur dix de profondeur, que l'on franchit par trois ponts, dont un pont levis et un pont de pierre. Le château est alors acheté par l'avocat et député royaliste Pierre Antoine Berryer qui dépensera son temps et sa fortune à remanier le château d'Augerville. Le château devient le théâtre de fêtes, où se pressent compositeurs, écrivains et peintres de renom. Ainsi, durant quarante-trois ans, Chateaubriand, Alexandre Dumas fils, Franz Liszt, Rossini, Alfred de Musset et Eugène Delacroix séjourneront au château d'Augerville.

À la mort de Pierre Antoine Berryer, le château d'Augerville-la-Rivière est vendu par adjudication à sa sœur, la duchesse de Riario Sforza, qui épuise sa fortune à éponger les dettes de son frère et à embellir le château, dont la façade nord est alors ornée de frontons et de statues.

À la mort de la duchesse de Riario Sforza, son neveu Pierre Clément Berryer hérite du château d'Augerville-la-Rivière et meurt sans descendance en 1879, d'où la vente du château et du domaine aux enchères publiques, le 8 août 1879. L'acquéreur, le comte de Madre, meurt six semaines après son achat, sa femme et sa fille laissent le château et le domaine à l'abandon et concluent une vente amiable avec le comte de Pange, pour 300 000 francs, en 1912.

XXe siècle.

Le comte de Pange remet en état les façades, les jardins et les terres, si bien qu'il revend le château et domaine d'Augerville-la-Rivière à l'industriel parisien Félix Mouton, roi du fil de fer, pour 500 000 francs à l'automne 1919. Ce dernier refait les appartements à neuf, transforme les écuries en garages et agrémente le parc d'un tennis.

À l'été 1926, il vend le château et domaine d'Augerville-la-Rivière à madame Belmont, milliardaire américaine. Celle-ci remplace l'escalier de fer forgé, transfère les cuisines au sous-sol, transforme les douves en étang, métamorphose les garages en un appartement, ajoute un mur crénelé autour du château pour rappeler l'Hôtel de Cluny à Paris et aménage un bowling, l'un des premiers de France, dans l'un des pavillons du parc.

Madame Belmont meurt en 1933 et lègue le château à sa fille, Consuelo Vanderbilt, qui vend le tout à la société suisse Balmagera, à l'hiver 1937.

L'actionnaire majoritaire de Balmagera, le docteur Kopp, chimiste allemand, habite dès cette époque les communs, le château lui-même étant inoccupé. Durant la Seconde Guerre mondiale, il devient colonel dans la Wehrmacht et reste au château d'Augerville-la-Rivière après la Libération, jouissant au village d'une certaine popularité.

Le docteur Kopp transforme la ferme du parc en haras, aménage un laboratoire dans les communs et signe une promesse de vente à René Sanselme, directeur de plusieurs théâtres parisiens, en décembre 1958. Cependant, l'affaire tourne mal et ses rebondissements font la une de la presse. Le docteur Kopp sera finalement arrêté en 1962 pour détention illégale d'armes de guerre et trafic d'héroïne, tandis que le château et le domaine d'Augerville-la-Rivière sont mis sous séquestre.

En septembre 1976, le mobilier est vendu aux enchères et le château et domaine adjugés à monsieur Dupont, qui a l'intention d'y créer un parc de loisirs. La municipalité d'Augerville-la-Rivière ayant obtenu le classement de la façade du château et des communs à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, le parc de loisirs ne verra pas le jour. À défaut, monsieur Dupont aménage une boîte de nuit dans une aile des communs. C'est là que dans la nuit du 6 au 7 janvier 1986, un incendie criminel détruit la discothèque. À cette date, le château est inhabitable, car sa toiture à refaire laisse passer l'eau à maints endroits.

De 1986 à 1989, le château et le domaine d'Augerville-la-Rivière sont revendus deux fois.

Le château est aujourd'hui un hôtel de luxe agrémenté d'un golf.

Sources : Wikipédia 

Caradeuc


Le Château de Caradeuc est situé sur la commune de Plouasne en Côtes-d'Armor (France). Son parc de 37 hectares s'étend aussi sur les communes de Saint-Pern et de Longaulnay et est l'un des plus vastes de la région.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 14 août 1945, le parc du château de Caradeuc est classé site naturel. Les façades, les toitures et les communs du château ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 1er février 1978. Le parc a reçu le label « Jardin remarquable ».

Architecture.

À sa construction vers 1723, le château était constitué d’un grand corps de logis flanqué de deux pavillons latéraux aux toits légèrement surélevés. Au centre se trouvait un embryon de pavillon légèrement en saillie surmonté d’un fronton triangulaire qui ne dépassait pas la hauteur des lucarnes du corps de logis. Celui-ci était relié aux bâtiments de service.

Lors de la rénovation du château après la Révolution française, le château est séparé des communs, les pavillons central et oriental sont encastrés de pilastres de granit gris-bleu de Lanhélin et le pavillon central est surmonté d’un nouveau fronton de pierre blanche où est gravé le blason de la famille des Caradeuc accolé à celui des Martel (épouse de Raoul Caradeuc de la Chalotais) ainsi que la devise des Caradeuc : « Arreste ton cœur ». Le péristyle d’entrée est édifié, mais le pavillon occidental est laissé en mauvais état.

L’architecture actuelle du château date de la fin du XIXe siècle. Sous la direction de l’architecte Mellet, les toitures des pavillons sont rehaussées — le pavillon ouest a entre-temps été supprimé — afin de leur donner un aspect à la Mansart, les lucarnes de pierre blanche sont remplacée par de nouvelles en granit de Kérinan. Les anciennes colonnes du péristyle sont supprimées ; il est actuellement constitué de deux paires de colonnes jumelées surmontées d’une balustrade en pierre. Sur la façade nord, un imposant escalier à double révolution mène à deux terrasses munies de balustrades courant au long du corps de logis.

Histoire.

Anne-Nicolas de Caradeuc (1667-1752) fit construire le château « des Hauteurs » sur un terrain vierge de la colline de Bécherel. La bénédiction de la première pierre a lieu le 23 juin 1722 et la construction s'achève vers 1723. Suite au décès d'Anne-Nicolas, son fils Louis-René devient propriétaire du château et se livre à des expériences agronomiques sur les terres de Caradeuc. Un jardin potager clos de murs est ainsi construit à l'ouest de la demeure.

À la Révolution, un sabotier achète le domaine qui est vendu comme bien national et abat tous les hêtres pour en faire des sabots.

La restauration.

De retour de l'émigration, le petit-fils de Louis-René, Raoul, entreprend de grands travaux de rénovation de la propriété tant au niveau architectural — voir la section Architecture de cet article — qu'au niveau paysager. Influencé par ce qu'il a vu en Angleterre, il confie à l'architecte paysagiste Lhérault la création d'un parc à l'anglaise en 1847. Une percée est faite à l'ouest au-delà du potager en forme de lyre afin d'accentuer la perspective. De nos jours, seuls subsistent l'allée serpentine menant à l'étang au nord du château et les ruines du lavoir qui s'y trouvait.

En 1881, l'homme politique Alfred de Falloux hérite du château après le décès de sa femme Marie de Caradeuc et de sa fille Loyde. C'est lui qui fait abattre la futaie de sapins qui se situait au nord de la demeure afin de profiter du panorama sur la haute vallée de la Rance et sur le pays de Dinan. Il fait alors don de Caradeuc à Paul de Kernier et son épouse, Gabrielle des Nétumières, descendant de La Chalotais.

Le parc à la française.

C'est leur fils René de Kernier (1866-1945) qui fait remanier le château et adapte le jardin à la nouvelle architecture du bâtiment. Il fait appel à l'architecte-paysagiste Édouard André, alors très en vogue, en 1898 afin de réaliser le nouveau parc. Celui-ci place des parterres à la française devant la demeure et les entoure d'un parc paysager. Au cours de sa vie, René de Kernier ne va pas cesser d’ajouter des monuments variés qu’il parvient à acquérir. Il achète notamment les pierres du château de la Costardais, démonté pour être transporté en Amérique, mais dont le propriétaire est touché par la crise financière de 1929.

Le développement architectural du parc se termine en 1950 avec le travail de Jacques de Wailly qui dessine la partie est du domaine. La tempête de 1987 renverse de nombreux arbres centenaires et entraîne une profonde altération de l’apparence du parc.

L'allée d'arrivée et les parterres à la française.

La conception de l’arrivée depuis la route posa des difficultés à Édouard André en raison d’une différence de niveau de 8 mètres entre le château et la voie publique. Il résolut la question en créant un hémicycle de 20 mètres de rayon au centre duquel il installa une conciergerie inspirée de celle du parc de Bagatelle encadrée de deux grilles d’entrée importées du parc de l’ancien puits artésien de Grenelle à Paris et reliées à ce bâtiment par des balustrades de granit.

Des grilles, l’accès à l’allée d’arrivée se fait par deux rampes en forme de fer à cheval. Celle-ci commence au pied d’une statue de Philémon abritée sous une voute de charmes. Elle passe ensuite entre deux lions en fonte campés sur des stèles de granit, puis entre deux rangées d’ifs taillés semblables à ceux des parterres, puis entre deux colonnes de granit surmontées de vases de pierre, puis traverse un rond-point où se trouvent deux lampadaires.

Les parterres à la française sont habituellement situés à l’arrière de la demeure, mais à Caradeuc la forte pente du versant nord ne le permettait pas. Édouard André décida donc de les créer de part et d’autre de l’allée d’arrivée. La partie sud des parterres est délimitée par des douves en quart de cercle bordées à l’extérieur par des bornes de granit reliées entre elles par des chaînes et à l’intérieur par des balustrades se prolongeant sur les côtés est et ouest.

Les parterres eux-mêmes sont divisés en quatre compartiments par une allée transversale. Les deux plus petits contiennent un vase en leur milieu tandis que les grands compartiments plus proches de du château sont agrémentés d’un miroir Louis XIV (bassin).

Le parterre de Diane.

Le parterre de Diane, aussi appelé le « tapis vert » est la pièce principale de l’aménagement d’André. Dessiné à l’emplacement de l’ancien jardin potager, il a une forme de lyre qui allonge la perspective et semble ainsi éloigner la statue de Diane chasseresse qui domine le parterre du haut d’une terrasse hémicyclique flanquée de deux larges escaliers de 13 marches. Derrière elle se trouve un banc provenant du parc du château de la Muette à Paris. Au milieu du parterre, deux niches sont taillées de part et d’autre dans la haie de charmilles. Elles abritent un faune et une nymphe sous des porches provenant du château de la Costardais.

Entre la demeure et le tapis vert, une statue en marbre de Carrare de Louis-René Caradeuc de la Chalotais a été inaugurée en 2001 afin de commémorer le tricentenaire de sa naissance. Elle a été sculptée par Chamming’s. Au-delà de la statue, un petit escalier entouré des deux côtés par des statues de lions allongés permet d’accéder au parterre de Diane.

Le rond-point des empereurs.

Le rond-point des empereurs est relié au parterre de Diane par un boulingrin en creux marqué par des ifs pyramidaux situé derrière la statue de Diane chasseresse. Huit niches logeant chacune un buste en marbre de Carrare d’empereur ou d’impératrice romaine séparées par des bancs en granit sont découpées dans une haie épaisse de laurier du Portugal. Une large vasque provenant de la prison de la route de Fougères à Rennes est placée au centre du rond-point. Vers le sud, une courte allée permet de rejoindre l’allée de Falloux en passant sous l’ancien portail du parc remplacé en 1898 et orné du C des Caradeuc.

L'allée de Saint-Méen.

Vestige du parc de Lhérault, l’allée de Saint-Méen se trouve dans le prolongement du parterre de Diane et du rond-point des empereurs. Elle aussi en forme de lyre, elle est plantée de platanes. Cette perspective est fermée à l’ouest par une haie de lauriers et un petit kiosque afin de masquer la rupture de pente.

L'allée de Falloux.

Commençant au milieu du jardin français devant la maison, l’allée de Falloux s’étire vers l’ouest sur 400 mètres. Au niveau du rond-point des empereurs, dans une ancienne lucarne du château, se trouve une statue de provenance locale représentant Jeanne d’Arc coiffée de la mitre des relapses. À son sommet, André a installé un monument circulaire constitué à la base par quatre bancs en quart de cercle séparés par des bacs à fleurs et sert d’assise à un cône de terre surmonté d’un lanternon de pierre blanche. Il sert à masquer la rupture de pente de l’allée qui redescend de l’autre côté et se termine par un monument servant de tribune à une statue de fonte de Falloux, réplique de celle érigée à Segré.

L'allée de Zéphyr et l'allée de Paimpont.

Parallèlement à l’allée de Falloux mais de l’autre côté du parterre de Diane chasseresse, une troisième allée part de la terrasse nord vers l’ouest. En haut de la pente se dresse une tholos contenant une statue de bois représentant Zéphyr. Au niveau du rond-point des empereurs, le monument de l’enfant chasseur s’élève. Cette sculpture de pierre reconstituée est enchâssée dans une lucarne Renaissance provenant du château de la Costardais. Au bout de l’allée, il y a un banc semi-circulaire dont le dossier est surmonté de deux vases en fonte.

La terrasse nord.

Parallèlement à la construction de l’escalier nord par Mellet, André a dessiné une terrasse. Vaste terre-plein bordé par des chaînes soutenues par des bornes en granit tendues entre deux sphinges placées aux extrémités du terre-plein. Au milieu de la terrasse se trouve une statue de Pan jouant de la flûte.

La prairie en contrebas est encastrée de hautes futaies et l’étang situé au pied de la colline permet d’apprécier la hauteur de la dénivellation.

L'allée de Louis XVI.

En vis-à-vis de l’allée de Zéphyr se trouve l’allée de Louis XVI. En 1950, Alain de Kernier (1896-1959) obtient le prêt par la mairie de Rennes d’une statue du roi Louis XVI et la place au bout de cette courte allée à la place d’une statue de Baucis. Cette statue, commandée en 1826 par la mairie pour être placée dans la niche de l’hôtel de ville avait été achevée après la Révolution de 1830 et reléguée au musée des Beaux-arts de Rennes durant 120 ans. Raymond Cornon, architecte des Monuments historiques, a créé le cadre surmonté de balustres qui met en valeur la taille de la statue royale.

L'allée et le rond-point de Bécherel.

Le rond-point de Bécherel a été créé par de Wailly en 1950. Il permet de relier l’allée de Bécherel et l’allée de Louis XVI située en contrebas. Une autre allée mène jusqu’aux parterres français. C’est dans ce rond-point que la statue de Baucis fut relogée après l’installation de celle de Louis XVI. L’allée de Bécherel, longue de 700 mètres, mène à une Vierge de Lourdes surmontant une grotte artificielle installée là par l’épouse de Falloux, Marie de Caradeuc.

Le mont Affilain.

Relique des bois qui avant couvraient la colline, le massif du mont Affilain est constitué de deux sommets boisés en vis-à-vis. Ils ont été replantés suite à la tempête et une colonne surmontée d’une sphère armillaire a été installée sur le point culminant du parc.

Sources : Wikipédia 
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