dimanche 3 avril 2011

Viverols

Entrée du chateau.

Le château de Viverols se situe sur la commune de Viverols, dans le département du Puy de Dôme.

Le château de Viverols mérite une visite à cause de l’intérêt archéologique qu’il représente et en raison des souvenirs qu’il évoque.

La terre de Viverols, qui était une des quatre châtellenies du Livradois, avait pour vassaux : Le Grand Prieur d’Auvergne, les Seigneurs de Montravel, de Vertamy, de Fraissonnet, de Croz, de Montcelard, du Cluzet et du Chassaing. Au XIe siècle, Viverols appartenait aux De Baffie, vieille famille d’Auvergne, probablement originaire du Velay.Marcellin Boudet faisait descendre cette famille des SEMUR en Brionnais. Dalmas de Baffie possédait cette seigneurie en 1070.

Les tours du chateau.
Eléonore de Baffie, fille de Guillaume le Vieux et d’Eléonore du Forez, à la mort de son frère, resta seule héritière de cette puissante maison (1244- ?). L’Abbé Grivel dans ses chroniques du Livradois nous parle longuement de cette aimable personne et nous la présente comme une sainte. Eléonore épousa Robert V, Comte d’Auvergne. Elle eut beaucoup à souffrir du caractère inégal de son mari, celui-ci fut excommunié pour avoir fait emprisonner Imbert De La Tour, Chanoine de Paris. A la mort d’Eleonore (1285), la terre de Viverols entra dans le domaine des Comtes d’Auvergne et y resta un siècle. Jean II, Comte d’Auvergne au XIVe siècle vendit Viverols à Morinot de Tourzel, seigneur d’Allègre, Chambellan du Roy. Morinot eut pour fils Yves Ier et pour petit-fils Jacques d’Allègre. Yves II, fils de Jacques, qui fut Lieutenant Général des armées de Charles VIII et de Louis XII mourut glorieusement à Ravenne, il était seigneur de Viverols en 1510. Le troisième fils d’Yves II, Christophe, qui épousa en 1530 Madeleine Le Loup De Beauvoir, devint ensuite possesseur de Viverols. Il eut pour fils Gaspard, Chevalier de l’Ordre du Roi, qui épousa Charlotte De Beaucaire.

La terre de Viverols resta dans la maison des Allègre jusqu’au XVIIe siècle. En 1665, Claude Allègre, Marquis De Beauvoir, fit un échange avec François d’Aurelle, Marquis De Colombine. Claude prit la moitié du Domaine de Crest et François d’Aurelle devint seigneur de Viverols. Jeanne Henriette d’Aurelle, héritière de cette maison épousa au début du XVIIIe siècle Joseph de Montagut, Comte de Bouzol, Inspecteur Général de la Cavalerie.

Les De Montagut gardèrent leur terre jusqu’à la Révolution. Cette famille possédait le beau château de Bouzol dans la vallée de la Loire, à quelques kilomètres du Puy, et les châteaux de Plauzat et de Montravel en Auvergne. Les De Montagut séjournaient peu à Viverols, ils habitaient surtout à Plauzat, cependant ils ne délaissèrent pas tout à fait leur vieux manoir du Livradois, puisqu’ils y firent d’importantes réparations en 1740. Vers le milieu du XVIIIe siècle, la famille de Montagut s’allia par mariage à la famille de La Salle, de cette union naquit Joachim De Montagut, dernier seigneur de Viverols. En 1783, il épousa Anne-Pauline de Noailles, fille du Duc D’Ayon De Noailles et arrière-petite-fille par sa mère, du Chancelier d’Agnesseau. Il ne reste plus du château de Viverols que des ruines, mais ces ruines ont encore belle allure et donnent à ce petit coin d’Auvergne beaucoup de caractère. L’emplacement de cette forteresse avait été judicieusement choisi. La butte de Viverols se trouve en effet placée à un point stratégique important au débouché de la vallée de l’Ance, à proximité de la route allant d’Ambert à Craponne-Sur-Arzon et à Usson-En-Forez. Il est difficile de préciser la date à laquelle on commença à construire le château. Il est probable qu’avant l’édification de la forteresse, dont on voit aujourd’hui les ruines, il y eut au sommet de la colline une tour à motte comme il en existait aux Xe et XIe siècles. D’après certains renseignements, dont on ne peut garantir l’authenticité, une première forteresse aurait été élevée au XIe siècle par un certain Jacob de Viverols. Elle aurait été détruite sur ordre de Louis XI au XIIe siècle par le Baron d’Urfé, puis reconstruite au XIIIe siècle par les De Baffie. Le plan général du château est pentagonal. De profonds fossés entouraient jadis les bâtiments seigneuriaux, les écuries, les communs ; ces fossés sont malheureusement comblés. Au sud et à l’ouest, la forteresse profitait d’une défense naturelle, la colline est de ce côté-là très abrupte et il est difficile de l’aborder. Au contraire, à l’est et au nord, le terrain s’en va en pente douce et l’accès au château est aisé, aussi de ce côté-là éleva-t-on de fortes murailles flanquées de trois tours rondes.

La chapelle du château se trouvait sur le prolongement des bâtiments seigneuriaux, elle était dédiée à Sainte Anne. C’était une petite construction de forme carrée, elle a entièrement disparu, c’est à peine si l’on en aperçoit les fondations. Au sud, deux terre-pleins, disposés en gradins, marquent les emplacements des enceintes primitives, une curieuse poterne malheureusement obstruée permettait de passer de l’enceinte supérieure dans celle inférieure. On appelle cet endroit les « Murettes ».

Les tours du chateau.
Les tours sont du XIIIe siècle. Celle qui fait face au nord-est a perdu son couronnement, elle peut avoir encore 10 ou 1é mètres de haut, les murs qui ont 2 mètres d’épaisseur sont construits en appareil irrégulier. On pénètre à l’intérieur par une petite porte basse dont le tympan semi-circulaire repose sur deux consoles moulurées. Au rez-de-chaussée se trouve une salle voûtée en coupole, une ouverture pratiquée dans le sol, donne accès à une salle souterraine. Naturellement on « décore » ce réduit du nom d’ «oubliettes », il s’agit en réalité d’une réserve à vivres… La tour suivante qui fait face au nord présente un dispositif analogue à celui de la tour nord-est, même porte basse, même salle voûtée, même réduit souterrain. Un étroit escalier permet d’arriver au sommet. Cette tour fait une quinzaine de mètres de hauteur. On remarque, percées dans l’épaisseur du mur, de belles archères et près du sommet, les trous carrés marquant l’emplacement des hourds.

Il ne reste plus rien de ces merveilles, les bâtiments seigneuriaux sont en ruines à présent. La partie du château la moins en ruine se trouve à l’ouest. Il existe encore un bâtiment de 35 mètres de long et de 6 à 8 mètres de large dans lequel on remarque 5 salles voûtées, ces salles sont en bon état mais elles n’ont aucune décoration. C’est là que logeait la garnison de la forteresse.

En face de cette construction, on peut voir un beau puits du XVIe siècle, il était jadis profond, mais les gamins du village à force d’y lancer des pierres l’ont peu à peu comblé. Ce puits est orné de blasons, on distingue celui des Tourzel et de Le Loup.

La troisième tour, celle du nord ouest, est démolie, elle renfermait des salles voûtées et un escalier à vis. La porte d’entrée du château fait face à l’est, elle était défendue par une herse. On voit encore les rainures des chaînes du pont-levis, et au sommet, des restes de mâchicoulis et une sorte de gargouille représentant un animal. A gauche se trouve le bâtiment du corps de garde qui est fort délabré, à l’angle sud, il y avait une élégante échauguette, il en subsiste une partie. L’ensemble de cette partie ne paraît pas antérieur au XVe siècle.

La porte une fois franchie, on pénètre dans la cour, celle-ci est divisée en deux par un édifice de plan polygonal datant de la fin du XVe siècle, c’est là qu’étaient les écuries ; quarante chevaux pouvaient sans peine y être logés. Autrefois ce bâtiment n’était pas isolé, il était rattaché aux constructions du sud et un passage voûté donnait accès à la seconde cour. On voit encore très distinctement l’amorce de la voûte et le pavement du passage.

La « Maison du Maître » était au sud, défendue extérieurement par une tour semi-cylindrique qui subsiste. Cette partie du château fut remaniée au XVe et XVIe siècles, les fenêtres étroites furent remplacées par de jolies ouvertures « renaissance » à meneaux, les salles furent décorées avec goût. Il existait, paraît-il, à Viverols de forts beaux plafonds à caissons dorés qui faisaient l’admiration des visiteurs.

Sources et photos : Wikipéedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Viverols

Du château fort subsiste une enceinte flanquée de quatre tours et d'un pavillon d'entrée, dont la forme générale est à peu près entagonale. La face ouest de l'enceinte est occupée par un corps de logis flanqué d'une tour  à chaque extrémité. Le front sud se compose  de deux parties. Celle de gauche  possédait un corps de logis disparu. Deux tours sont percées d'archères elles semblent dater du XIIIe, ainsi  que leurs courtines et les parties basses du corps de logis ouest, ce corps de logis a été remanié au XVIe siècle et percé de fenêtres à meneaux. Il renferme des cheminées, un escalier à vis dans l'angle qui se termine par une voûte.

Le bâtiment d'entrée doit remonter au XVIIe siècle,  et garde les traces des chaines  et du tablier de l'ancien pont levis. Le bâtiment situé à sa gauche, de la même époque, est flanqué d'une échauguette.

Au pied de la courtine sud se trouve une poterne du XIIIe siècle. Le pavillon situé au centre de la cour remonte au XVIe siècle, ainsi que le large puits à armoiries situé dans la deuxième cour...

Château fort de Viverols 63480 Viverols, visites libres des extérieurs, il ne reste plus du château de Viverols que des ruines. Mais ces ruines ont encore belle allure et donnent à ce petit coin d'Auvergne, beaucoup de caractère. (Châteaux en France

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