Le château de Chambord et la chapelle. |
Le château de Chambord est un château français situé dans la commune de Chambord, le département de Loir-et-Cher et la région Centre. Le château, le plus vaste des châteaux de la Loire, est construit au cœur du plus grand parc forestier clos d’Europe (5441 ha). Il fut édifié sur ordre de François Ier entre 1519 et 1547.
Le château fut inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO dès 1981 et est inclus depuis 2000 dans la zone de classement du Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire. Il est également classé Monument historique depuis 1840 et reconnu Établissement public à caractère industriel et commercial depuis 2005.
Situation géographique.
Le château est situé sur une courbe du Cosson, petit affluent du Beuvron, lui même affluent de la Loire, à environ 6 km de la rive gauche de la Loire, et à 14 km à l'est de Blois, sur la commune de Chambord, dans le département de Loir-et-Cher, en France.
Les lignes d'autocars 2 et 18 du réseau de transports en commun des Transports du Loir-et-Cher (TLC) desservent le domaine de Chambord depuis la gare SNCF de Blois.
Architecture.
Vue des toits et des cheminées. |
Le nom de l'architecte nous est inconnu, mais des analyses montrent l'influence de Léonard de Vinci, qui travaillait alors comme architecte de la cour de François Ier, mais qui mourut quelques mois avant le début du chantier en 1519 au Clos Lucé (Amboise), ainsi que celle de Domenico da Cortona.
La construction a débuté en 1519. Le chantier de Chambord fut l'un des plus importants chantiers de la Renaissance. Il fallut environ 220 000 tonnes de pierres. À défaut de pouvoir dévier le cours de la Loire, selon le vœu de François Ier, on se résoudra finalement à détourner le Cosson par un canal qui alimente les douves.
La vie y était rude, d'autant plus que le château a été construit sur des marécages, beaucoup d'ouvriers moururent de la fièvre. Les charpentiers auraient enfoncé des pilots de chêne jusqu'à 12 mètres de profondeur, afin d'établir les fondations du château sur un solide pilotis au-dessus de l'eau. Des fouilles préventives réalisées en février 2007 ont néanmoins révélé que la tour sud-ouest s'appuie sur un enrochement calcaire, elles ont aussi mis au jour une structure circulaire en moellons, vestiges d'une tour du château médiéval qui s'y élevait avant la construction de l'actuel château.
Des chariots arrivent du port de Saint-Dyé pour décharger tous les matériaux et en particulier la pierre de tuffeau utilisée pour la construction, c'est une pierre blanche, tendre et friable. Les tailleurs de pierre, comme les autres ouvriers, n'ont pas de salaire fixe et sont payés « à la tâche » : ce sont des tâcherons. Sur chacune des pierres qu'ils taillent, ils gravent leur marque. Cette signature permet au trésorier d'évaluer leur travail et de les payer ; on la retrouve sur certaines pierres n'ayant pas été graffitiées par la suite lors de l'ouverture du château au public.
Escalier à double révolution. |
On dit que François Ier et son ami Jean le Humble voulaient également détourner la Loire et la faire passer devant le château, mais le projet a été abandonné.
L'escalier à double révolution [ou double vis] placé au centre de l'édifice est attribué au polymathe italien Léonard de Vinci. Comme son nom l'indique, il comporte deux volées d'escaliers suivant un schéma de double hélice. Il permet d'accéder à la grande terrasse, elle aussi inspirée par Léonard, et qui offre une vue sur les cheminées en faisant le tour du donjon. Cet escalier est surmonté d'une tour-lanterne bien reconnaissable de l'extérieur.
Le deuxième étage est également remarquable par ses voûtes à caissons représentant les symboles royaux (monogramme F couronné et salamandre), accompagnés d'une cordelette nouée, emblème de sa mère, Louise de Savoie. Certains monogrammes de l'escalier à hauteur des terrasses sont tracés à l'envers de manière à ce que Dieu du haut du ciel voie la puissance du Roi !
Arrivé sur la terrasse, le visiteur peut remarquer que l'escalier est surmonté d'une tour-lanterne, elle s'élève à 32 mètres et surmonte toutes les cheminées de Chambord. Son sommet est coiffé d'une fleur de lys (symbole de la monarchie française).
Histoire.
La salamandre, emblème de François Ier, représentée sur les caissons du second étage du donjon. |
En 1516, François Ier revient d'Italie avec Léonard de Vinci et le désir de réaliser un grand édifice dans le style de la Renaissance italienne. En 1519, le site de Chambord est choisi pour ouvrir le chantier d'une résidence de chasse sur l'emplacement d'un ancien château fort. À partir de 1526, 1 800 ouvriers travaillent à la construction du château. Elle s'achève après de multiples agrandissements en 1547, à la mort du roi, par l'aile des appartements royaux. François Ier a finalement passé très peu de temps à Chambord, pour quelques parties de chasse et pour démontrer sa puissance à son rival, Charles Quint.
Les rois de France délaissent le château après la mort de François Ier, et il se dégrade peu à peu.
En 1639, Louis XIII le donne à son frère Gaston d'Orléans. Louis XIV fait à nouveau entreprendre des transformations en 1684, pour faire couvrir la chapelle, et relier les quatre appartements du vestibule nord du premier étage en enfilade pour en faire son logis, architecture intérieure dont on retrouvera la structure au château de Versailles. Molière y a donné sa première représentation du Bourgeois gentilhomme le 14 octobre 1670.
De 1725 à 1733, le château a été occupé par le beau-père de Louis XV : Stanislas Leszczyński, roi détrôné de Pologne puis duc de Lorraine et de Bar. Il y a pour maître de musique le compositeur Louis Homet (1691-1767), alors en place à Orléans. Un Divertissement [en musique] pour la reine de Pologne, daté de 1730, est actuellement perdu.
De 1745 à 1750, le château sert de caserne au régiment de Maurice de Saxe.
Chambre d'apparat Louis XIV. |
Après la révolution de 1830, le prince et chef de la branche aînée des Bourbons prendra, en exil, le titre de courtoisie de « comte de Chambord ». Avant cela, Charles X l'aura occupé brièvement et le fait restaurer sommairement. Pendant la guerre franco-allemande de 1870 il sert comme hôpital de campagne. Le comte de Chambord y résidera très brièvement en 1871, et lancera depuis Chambord un manifeste aux Français, appelant à la restauration de la monarchie et du drapeau blanc. Après 1883, le château appartient à l'ancienne famille régnante du duché de Parme, le duc Robert de Parme l'ayant hérité de son oncle maternel, le comte de Chambord.
Le domaine, racheté onze millions de francs-or au duc de Parme, le prince Élie de Bourbon, est la propriété de l'État depuis 1932 qui le gère par le truchement de l'Association des amis de Chambord.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château abrita certaines œuvres du musée du Louvre.
En 1945, un incendie détruit une partie de la toiture du donjon sud-est. En 1947 commence une grande remise à niveau de ce qui est devenu une attraction touristique majeure avec notamment des spectacles Son et lumières dont le premier eut lieu le 30 mai 1952.
Site naturel.
Le château dans son site naturel. |
Des observatoires situés le long de la route principale permettent d'observer la faune. Le site comprend plusieurs étangs : la Faisanderie, le Périou, la Thibaudière et les Bonshommes. Le Parc du château et les Rives du Cosson en sont des éléments patrimoniaux.
Politique.
Helmut Kohl et François Mitterrand se sont entretenus le 28 mars 1987 au château de Chambord, dans le cadre d'une discussion visant à harmoniser la position européenne en matière d'armement.
Le prince Charles et Lady Diana ont visité le château le 9 novembre 1988 dans le cadre d'une visite officielle en France.
Divers.
Au deuxième étage du château se situe le Musée de la chasse et de la nature depuis 1971.
Le village de Chambord comporte quelques maisons à vocation touristique et est également la propriété de l'État dans son intégralité.
Depuis 1970, sous la présidence de Georges Pompidou, l'État nomme un haut-fonctionnaire au poste de commissaire à l'aménagement de Chambord.
En 2007, 17 300 SUF se sont rassemblés dans le parc du château durant trois jours, afin d'y fêter les 100 ans de la création du scoutisme par Lord Baden Powell.
Le château de Chambord a servi de décor au tournage du film Peau d'Âne de Jacques Demy en 1970.
Plusieurs marques ont choisi le nom de Chambord pour nommer un de leurs produits.
Le peintre et sculpteur espagnol Manolo Valdés a exposé ses sculptures représentant des têtes chapeautées à l'entrée du château d'avril à septembre 2010.
Sources et photos : Wikipédia
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