Centre de la seigneurie d'Aléry, le Château d'Aléry est une maison forte du XIe siècle, reconstruite vers le milieu du XVe siècle, situé sur la commune de Cran-Gevrier, dans le département de Haute-Savoie.
Sur la colline de Gevrier, dominant Annecy, elle surveillait les routes venant de Rumilly et de Chambéry.
Histoire.
Son origine est ancienne, probablement métairie de la villa gallo-romaine de Gevrier, elle aurait été fortifiée au XIe siècle.
Au XIIIe siècle, elle est la propriété des seigneurs d'Aléry, noble Humbert d'Allery verse en 1276 une redevance à l'abbaye de Talloires. Sont cités en 1297 et 1341, Jacques et Girard d'Alerie. En 1402, elle est entre les mains de Guillaume de Menthonay ; à sa mort, sa soeur, Marguerite de Menthoney en hérite et l'apporte en 1406 en dot à son mari Pierre de Saint-Jeoire.
Louis de Saint-Jeoire y fonde une chapelle en 1513, en l'honneur de la Vierge. Deux de ses fils, François et Jean de Saint-Jeoire, en hérite et la vende en 1543 à François Joly de La Roche. Jean-Louis, son fils ainé, y aménage une chapelle et fonde une chapellenie. Adrienne Joly de La Roche, l'apporte en dot en 1625 à Bernard Lucas. Ce dernier est contraint d'y reçevoir le 25 mai 1630, Louis XIII et le cardinal de Richelieu, venues recevoir la reddition de la garnison d'Annecy. C'est à Aléry qu'ils y rencontrent Mazarin.
Lors du siège d'Annecy en 1690 par le marquis de Saint-Ruth, celui-ci, y établit son quartier général.
Charles Joseph Lucas y adjoint ses domaines, qu'il a acheté, de Meythet, Vieugy, Loverchy, Gevrier et une partie de Seynod avec le titre de comté en 1699. Son fils, Pierre-François Lucas, meurt sans héritier et la lègue en 1705 à son cousin Joseph-Louis d’Oncieux. Cette famille la vendront en 1818 à Joseph Quétand, taneur du val d'Aoste. Par mariage, elle passe dans les mains de la famille Velluz et elle est achetée en 1907 par Louis Aussedat. Elle est toujours propriété de cette famille.
Description.
L’essentiel des bâtiments que nous voyons aujourd’hui, on été érigés au milieu du XVe siècle, sur le noyau de ceux du XIVe siècle par la famille de Sain-Jeoire. De cette période, il ne reste que le portail en tiers-point qui donne accès à la cour, et la base de la façade nord. Elle est trouée d’une petite fenêtre en tiers-point munie d’une grille en fer, qui devait être la fenêtre de la chapelle.
Dans la cour, la margelle du puits porte l’écusson daté de 1583 de la famille Joly de La Roche, que sa veuve posa à l’occasion de travaux de restauration.
Elle se présente sous la forme de deux corps de logis quadrangulaire en équerre que relie une tour d'escalier polygonale, découronnée à la Révolution. La maison forte était ceinte de murs, dont seul subsiste une partie, percée par le portail, qui a conservé ses gonds et sa barre de fermeture. A l'intérieur les pièces arborent de beaux plafonds.
Sources : Wikipédia
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire